Les bombardements russes sur l’Ukraine ne se limitent plus aux infrastructures énergétiques. Depuis plusieurs mois, drones et missiles s’abattent également sur le système ferroviaire, avec pour objectif de perturber la logistique et les conditions de circulation dans le pays. Si plusieurs attaques sur des gares ont été répertoriées depuis le début de l’invasion russe, en février 2022, les frappes ont considérablement augmenté depuis le début de l’année, particulièrement depuis l’été, notamment parce que la Russie a fortement accru sa production, peu coûteuse, de drones à longue portée.

La compagnie nationale des chemins de fer, Ukrzaliznytsia, affirme avoir décompté environ 1 000 attaques russes contre des cibles liées au système ferroviaire. Les bombardements visent l’ensemble des infrastructures : gares, dépôts de trains, ponts, stations électriques…

Le dernier bombardement d’ampleur date du 6 décembre. Cette nuit-là, c’est la petite ville de Fastiv, un important nœud ferroviaire de la région de Kiev, qui a été touchée. La gare, un dépôt de locomotives et une sous-station électrique ont été endommagés. « Ils ont bousillé tout le système électrique, ce qui nous oblige à tout faire manuellement, confiait, au lendemain de l’attaque, un ingénieur de la compagnie nationale, Konstantin, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille. La conséquence est qu’il y a des retards et que certains trains ont dû changer d’itinéraire. Mais nous nous assurons de tout mettre en œuvre pour que la circulation reprenne le plus vite possible. »

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