« On en a assez. » Mains plongées dans les poches de son jean, regard figé derrière ses lunettes rectangulaires, pieds bien ancrés au sol, stable sur ses appuis, Thierry (les personnes dont le nom n’est pas mentionné s’expriment sous le couvert de l’anonymat) ne mâche pas ses mots. Sa posture ne trompe pas, cela fait maintenant vingt-huit ans qu’il est agent de sécurité.

Derrière lui, des affiches de la CGT Seris, prestataire de sécurité privée, revendiquent une augmentation des salaires et des drapeaux bicolores du syndicat arborent le trottoir. Devant le siège de L’Oréal, entreprise cliente de Seris, à Clichy (Hauts-de-Seine), au nord de Paris, ils sont une vingtaine d’agents de sécurité privés à endosser les couleurs de l’organisation syndicale, jeudi 18 décembre. Presque tous les jeudis, depuis début octobre, une mobilisation est prévue devant un grand groupe client de Seris. « Se réunir devant le géant du cosmétique, avant la période de forte affluence des fêtes, est un symbole frappant pour dénoncer l’écart entre leurs gains et nos salaires d’agent de sécurité », clame Laurent Dumontier, secrétaire de la CGT Seris. Chez L’Oréal, on répond que « cette manifestation à proximité de notre siège social concerne des questions propres à la branche sécurité de la CGT qui n’impliquent en aucun cas L’Oréal. Les revendications exprimées sont étrangères à notre entreprise ».

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