En attendant de savoir si Hawkins (Indiana) a échappé à l’emprise du monde à l’envers dans Stranger Things (réponse les 26 décembre et 2 janvier, à 2 heures du matin, sur Netflix), la fin d’année est calme sur le front des séries, avec deux suites attendues (à moins que vous n’ayez succombé à l’« Emily fatigue ») et une surprise dénichée loin des portails d’accueil des plateformes.
Un test comparatif des apocalypses épisodiques mettrait en évidence les qualités comiques de Fallout. Empruntant aussi bien à l’outrance sanguinolente du western italien qu’aux parodies historiques des Monty Python (à voir, cette saison : Macaulay Culkin en général romain), la série affirme, avec cette deuxième saison – dont les trois premiers épisodes ont été communiqués – sa volonté de parcourir sans relâche ce qu’il reste de la Terre après la catastrophe nucléaire. Pas tant pour avertir l’humanité des dangers qui la guettent que pour laisser entrevoir la possibilité de rire face à l’indicible. On retrouvera donc la charmante et insupportable Lucy McLean (Elsa Purnell), échappée d’un abri où sa famille a survécu aux radiations, toujours prête à asséner des leçons de morale sorties de romans victoriens pour la jeunesse. Elle chemine dorénavant en compagnie de La Goule (Walton Goggins), zombie post-atomique qui a adopté le code moral des personnages de Clint Eastwood dans les films de Sergio Leone. Produite par le duo Jonathan Nolan-Lisa Joy (Westworld, The Peripheral), la série se plaît à prendre l’air dans des flashbacks pré-apocalyptiques qui empruntent à l’esthétique américaine des années 1950, quand elle ne sert pas de cour de récréation à des acteurs de renom, venus faire un tour dans le monde d’après. T. S.