Connu pour ses tubes gravés dans la deuxième moitié des années 1980 – Let’s Dance, la chanson de Noël Driving Home for Christmas ou The Road to Hell (Part 2) –, mais aussi pour les albums The Road to Hell (1989) et Auberge (1991), tous deux numéro un au Royaume-Uni, le chanteur et guitariste britannique Chris Rea est mort à l’hôpital lundi 22 décembre, a annoncé ce même jour sa famille, sans préciser le lieu de son décès. Il était âgé de 74 ans.
Le musicien avait connu des problèmes de santé à répétition – cancer du pancréas, ulcères de l’estomac, péritonite –, déjà au temps de ses succès, et avait été victime d’un accident vasculaire cérébral en 2016. Une telle fragilité avait évidemment grevé sa carrière et ses tournées. Il s’était ainsi évanoui sur scène, en 2017, lors d’un concert à Oxford.
Né le 4 mars 1951 à Middlesbrough, cité sidérurgique au nord-est de l’Angleterre, dans un milieu catholique (père italien, mère irlandaise), Chris Rea avait envisagé un temps d’être journaliste, mais la découverte tardive de la guitare (après sa vingtième année) et la révélation du blues l’en détournèrent. Il avait d’ailleurs rendu hommage à sa première acquisition, une Hofner, la marque allemande popularisée par la basse de Paul McCartney et plutôt bon marché, avec l’album instrumental Hofner Blue Notes (2003), suivi de The Return of the Fabulous Hofner Bluenotes (2008), à un moment où il avait abandonné le rock pour le blues et le jazz en créant son label, Jazzee Blue.