Ses vidéos sur les réseaux sociaux suivent toujours le même format : une courte phrase d’accroche pour démarrer, une musique de fond allègre ou dramatique selon le contexte et des images qui s’enchaînent dans un montage dynamique. Sur chaque plan, voilà Rachida Dati, énergique, qui déambule sur le terrain, le sourire et l’éclat de rire facile, toujours prompte à saisir le poignet ou le bras de son interlocuteur pour appuyer son propos.
Dans l’une de ses dernières vidéos, publiée le 12 décembre, la candidate à la Mairie de Paris investie par Les Républicains (LR) et soutenue par le MoDem a endossé sa doudoune blanche et ses gants pour aller à la rencontre des travailleurs de Rungis, de bon matin. Au marché de gros comme ailleurs, la maire du 7e arrondissement ne se contente pas de serrer des mains et d’écouter les doléances : elle s’applique à mettre la main à la pâte, aidant ici à charger les marchandises avant de grimper dans le camion pour « livrer des restaurateurs et des commerçants à Paris et voir tous les obstacles que connaissent les livreurs depuis Rungis ».
Depuis le mois d’octobre, celle qui est toujours ministre de la culture multiplie les clips de ce type qui visent à dénoncer des manquements supposés de la politique d’Anne Hidalgo, maire socialiste de la capitale depuis 2014, sur la mobilité, le logement, la propreté, la sécurité… « Il y a des endroits où la gauche ne va plus. Moi je vais partout, toutes les semaines », se vante-t-elle dans ses tracts et dans ses vidéos, qui totalisent à chaque fois des centaines de milliers de vues, qu’elle visite des logements sociaux mal entretenus ou s’engouffre d’un pas décidé dans le tunnel sous les Halles où squattent des sans-abri.