Il fut un temps où Israël était un sujet de consensus bipartisan aux Etats-Unis : on ne pouvait que soutenir cet allié précieux. Ce temps est révolu, à gauche comme à droite. L’accélération de l’histoire est survenue dans la foulée du 7-Octobre et l’attaque meurtrière du Hamas, puis de la guerre à Gaza. Israël est devenu une obsession, un sujet de contentieux et de fantasme. A droite, c’est un test d’adhésion sincère aux promesses originelles du trumpisme, soit « L’Amérique d’abord ». Un test imposé dans un nuage de soufre, mélangeant antisémitisme, théories du complot et critiques.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui connaît intimement la droite américaine depuis quarante ans, est attendu à Miami (Floride), lundi 29 décembre, pour rencontrer Donald Trump. La bande de Gaza, où les crimes de guerre israéliens ont gravement compromis la réputation de l’Etat hébreu dans le monde, sera au menu. La préoccupation principale du dirigeant reste la menace iranienne, et le risque d’une relance du programme nucléaire et balistique. Pour autant, Benyamin Nétanyahou ne peut négliger l’évolution du débat américain, notamment parmi les jeunes républicains.