En deux ans, 155 des 577 circonscriptions françaises ont changé de couleur politique. Les résultats des législatives de 2024 montrent une légère droitisation de la nouvelle Assemblée nationale, avec quatre-vingts bascules vers un ou une députée plus à droite que son prédécesseur. Parmi elles, six ont basculé de la gauche vers le centre, quatre du centre à la droite, et seize de la droite vers l’extrême droite.

A l’inverse, soixante-quinze circonscriptions glissent vers la gauche : deux ont basculé de l’extrême droite vers la droite, deux de la droite vers le centre et cinquante-six du centre vers la gauche.

Certaines bascules sont encore plus spectaculaires : le Rassemblement national (RN) a ainsi conquis vingt-huit circonscriptions au centre, seize à la droite, et six à la gauche – dont celle de Fabien Roussel (20? du Nord), après soixante-deux ans de domination communiste.

A front renversé, trois circonscriptions ont basculé de l’extrême droite vers la gauche : Nicolas Dupont-Aignan a été battu par l’« insoumis » Bérenger Cernon dans l’Essonne, tout comme Catherine Jaouen par Raphaël Arnault dans le Vaucluse, tandis que le député RN sortant Grégoire de Fournas s’est incliné face à la socialiste Pascale Got en Gironde. Trois autres territoires ont glissé de la droite à la gauche, en Corrèze (le sortant Les Républicains Francis Dubois battu par l’ex-président socialiste François Hollande), dans le Rhône (le sortant LR Alexandre Vincendet, présenté en 2024 sous l’étiquette Horizons, battu par l’« insoumis » Abdelkader Lahmar) et en Lozère (le sortant UDI Pierre Morel-A-L’Huissier battu par la socialiste Sophie Pantel).

Dans le détail, ce cartogramme représente les 577 circonscriptions législatives de 2024 selon le ou la candidate élue. Les pictogrammes signalent les bascules par rapport aux législatives de 2022.