A Gaza, des frappes israéliennes font au moins 69 morts, dont 15 dans une école abritant des déplacés, selon la défense civile

La défense civile de la bande de Gaza a rapporté la mort de 69 personnes dans des opérations militaires israéliennes, jeudi 3 juillet. Elle a signalé à l’Agence France-Presse (AFP) qu’une frappe aérienne nocturne sur l’école Moustafa Hafez, dans la ville de Gaza (Nord), qui abrite des déplacés, avait fait 15 morts, dont « une majorité d’enfants et de femmes ». Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a affirmé avoir visé un combattant du Hamas « de premier plan » et avoir pris « de nombreuses mesures pour réduire le risque de toucher des civils ».

Selon le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal, 38 personnes ont aussi été tuées par des tirs israéliens alors qu’elles attendaient pour recevoir de l’aide humanitaire, ce que l’armée, sollicitée, n’a pas encore commenté.

Le mécanisme de distribution de l’aide est dénoncé par la communauté humanitaire internationale depuis sa prise en main, à la fin de mai, par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), une organisation soutenue par les Etats-Unis et Israël avec laquelle l’Organisation des Nations unies (ONU) refuse de collaborer.

Les Nations unies ont accusé les militaires israéliens d’avoir « bombardé et tiré sur des Palestiniens essayant d’atteindre les points de distribution, causant de nombreux décès ». L’armée israélienne a reconnu avoir ouvert le feu à proximité de sites de distribution d’aide, mais affirme avoir répondu à une « menace ». Amnesty International a fustigé jeudi un « système militarisé » à travers lequel « Israël continue d’utiliser la famine des civils comme arme de guerre contre les Palestiniens ».

Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège la bande de Gaza, et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations des organisations opérant sur le territoire palestinien.

En Israël, les responsables politiques continuent de se diviser entre partisans d’une trêve qui permettrait la libération d’une partie des otages encore retenus à Gaza et ceux d’une poursuite des combats tant que le Hamas n’est pas anéanti. « Si nous ne parvenons pas à faire disparaître le Hamas, nos enfants en souffriront ! », a estimé dans un entretien à la chaîne 14 le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir.

Il compte, avec un autre ministre d’extrême droite, Bezalel Smotrich, faire pression sur le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, pour qu’il repousse les propositions américaines d’un cessez-le-feu de soixante jours. Cette trêve, selon une source palestinienne, serait assortie https://www.dailymotion.com/video/x9m9x0wde la libération de la moitié des otages encore vivants, en échange de prisonniers palestiniens.

M. Nétanyahou doit se rendre la semaine prochaine à Washington pour une troisième rencontre en moins de six mois avec le président américain, Donald Trump, qui presse pour un arrêt des hostilités.

L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.

Plus de 57 130 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israélienne, selon des données du ministère de la santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.

Par ailleurs, au Liban, un homme a été tué et trois autres personnes blessées dans une frappe israélienne qui a visé jeudi après-midi une voiture à l’entrée sud de Beyrouth, selon le ministère de la santé libanais. Dans un communiqué, Israël a affirmé avoir « éliminé un terroriste responsable de la contrebande d’armes et de la préparation d’attaques » qui œuvrait pour « la Force Al-Qods iranienne », branche des opérations extérieures des gardiens de la révolution, l’armée idéologique de l’Iran.

L’Agence nationale d’information (ANI) a ensuite rapporté une série de frappes aériennes israéliennes qui ont visé dans le Sud des secteurs situés entre les localités de Yahmor Al-Chaqif et Deir Seryan, et les périphéries de Zawtar El-Charkiyé et d’autres localités de la région de Jezzine. L’armée israélienne a dit avoir frappé « des sites militaires, y compris des dépôts d’armes, structures militaires et infrastructures terroristes » du Hezbollah.

Leur présence et les activités du Hezbollah dans la zone constituent, selon elle, « une violation flagrante » de l’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 27 novembre 2024 pour mettre fin à plus d’un an d’hostilités.

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