Education : les dossiers chauds du prochain ministre

Qu’adviendra-t-il du « choc des savoirs » ? L’avenir de cette réforme du système éducatif annoncée en décembre 2023 par Gabriel Attal, alors ministre de l’éducation nationale, fait partie des dossiers, avec l’organisation de la rentrée et le chantier de l’attractivité, qui attendent le prochain locataire de la Rue de Grenelle, quelle que soit sa couleur politique. Une large intersyndicale demande toujours son abandon, tandis que le Nouveau Front populaire a inscrit son abrogation dans son programme.

Les groupes de besoin en 6e et en 5e en français et en mathématiques doivent néanmoins voir le jour à la rentrée, même si les collèges ont profité de la souplesse accordée par les textes officiels parus au printemps. « Des groupes se mettent en place, mais est-ce des groupes de “niveau”, de “besoin” ou autre chose ? Il y a autant de configurations que d’établissements », remarque la secrétaire générale du SNES-FSU, Sophie Vénétitay.

Depuis le second tour des élections législatives, le ministère de l’éducation nationale reporte certaines mesures de ce « choc des savoirs », en raison du retard pris du fait des échéances politiques. Ces aménagements laissent des marges de manœuvre au prochain ministre. La publication des nouveaux programmes des classes de petite section de maternelle jusqu’au CE2 est ainsi repoussée au mois de septembre 2024 pour une application différée à la rentrée 2025. Il en va de même pour la labellisation des manuels.

L’instauration d’un brevet « couperet », qui devait devenir obligatoire en 2025 pour entrer au lycée, est tombée dans les limbes. Selon l’entourage de la ministre, Nicole Belloubet, elle ne sera pas rediscutée avant un « retour d’expérience » des classes « prépa 2de », le dispositif prévu pour les recalés du brevet admis en 2de, expérimenté dans un lycée par département à la rentrée.

La préparation de la rentrée va également occuper le prochain locataire de la Rue de Grenelle. Et, de l’avis des syndicats, elle n’est pas totalement prête, en particulier dans le premier degré. La période de réserve imposée par la campagne électorale afin d’éviter toute récupération politique a gelé les ajustements de la carte scolaire habituellement entérinés en juin. Si la plupart des ouvertures et fermetures de classe ont été décidées au printemps, ces dernières réunions de calage n’ont pas pu se tenir avant la fin de l’année scolaire. Selon les départements, certaines ont eu lieu la semaine du 8 juillet, d’autres auront lieu fin août. « Cela empêche des équipes de s’organiser et cela peut donner lieu à des fermetures imprévues juste avant la rentrée », prévient Guislaine David, du SNUipp-FSU.

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