JO 2024 : derrière la pompe pré-olympique, les doutes sur l’attribution des Jeux d’hiver 2030

Il a été beaucoup question d’héritage, de nouveau modèle plus jeune, plus urbain, plus inclusif des Jeux, lundi 22 juillet. D’abord à l’Elysée, en début d’après-midi, où le président de la Répubique Emmanuel Macron a reçu la presse internationale à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Puis à la Fondation Louis Vuitton en soirée, lors du discours inaugural de la 142e session du Comité international olympique (CIO). Mais pas seulement.

Sous les ors du palais présidentiel, le chef de l’Etat en a profité devant les journalistes du monde entier pour se faire le VRP de la France, de sa gastronomie et de son savoir-faire, de sa « french tech », et de « tout ce qui a été créé depuis quelques années, tout [ce qui] a été pro-business ». « Nous allons vraiment faire en sorte que le rêve olympique et la trêve olympique deviennent une réalité », a-t-il également adressé à Thomas Bach, le patron du CIO, présent à ses côtés.

Un peu plus tard, c’est sous l’architecture contemporaine de la Fondation Vuitton que les deux dirigeants ont poursuivi cette semaine pré-olympique. Thomas Bach a insisté sur les valeurs de l’olympisme dans un nouvel ordre mondial marqué par des « forces qui veulent nous diviser ».

Le discours du patron du CIO a également rappelé que l’olympisme est un business qui ne connaît pas trop la crise : 7,3 milliards de dollars ont été sécurisés pour la période couvrant 2025 à 2028, 6,2 milliards le sont déjà pour l’olympiade suivante.

Le dirigeant a ensuite appelé à célébrer les Jeux dans « cette magnifique ville lumière », « cette envoûtante ville de l’amour » et remercié son « cher ami Emmanuel » « pour [son] engagement personnel pour le succès des JO ».

« Vous avez fait confiance à la France. Nous en étions honorés et, je dois le dire, nous en serons à nouveau honorés, je l’espère, pour ce qui est des Jeux d’hiver 2030 », lui a répondu Emmanuel Macron, avec un léger sourire, devant les membres du CIO.

Car au-delà de la pompe des deux réceptions du jour, l’incertitude plane toujours sur l’attribution finale de l’édition 2030 aux Alpes françaises, seule candidature encore en lice. Il manque toujours la lettre de garantie financière de la France, sésame indispensable au CIO pour prendre sa décision mercredi matin. Mais un courrier difficile à signer pour le premier ministre Gabriel Attal à la tête d’un gouvernement gérant les affaires courantes.

Deux hypothèses apparaissent désormais : le report pur et simple de la décision du CIO, ou l’attribution définitive des JO 2030 à la France sous conditions. C’est cette deuxième piste qui revenait dans les discussions lundi soir à 48 heures de la décision.

« Les nuages gris qu’on avait au-dessus de la tête depuis trois semaines le sont beaucoup moins depuis quelques jours », veut croire David Lappartient, président du Comité national olympique et sportif français, qui évoque « beaucoup de réunions, beaucoup de travail » sur le sujet. « J’ai cru comprendre qu’on était en bonne voie », souligne de son côté Michel Vion, secrétaire général de la fédération internationale de ski.

Ne resterait donc qu’à se mettre d’accord sur les conditions posées par le CIO. C’est précisément l’objet des discussions qui réunissent encore les équipes de Lausanne et les représentants français. Mais au vu des larges sourires échangés lundi soir sur la terrasse de la Fondation Vuitton entre Laurent Wauquiez, député de la Loire et président pour encore quelques jours de la région Auvergne-Rhône-Alpes, et Karl Stoss, président de la commission de futur hôte pour les Jeux olympiques d’hiver, l’issue des débats semble acquise.

Le cabinet de M. Wauquiez a d’ailleurs donné dès le 18 juillet rendez-vous à la presse pour fêter « les Jeux d’hiver 2030 : le rêve devient réalité ». Et puis, comme le glissait lundi un responsable du mouvement sportif français, « le président Macron a confirmé sa présence mercredi à la session du CIO… »

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