Pour les Jeux olympiques de Paris, le système de soins sur le qui-vive

Le ministre délégué à la santé, Frédéric Valletoux, l’a assuré : « L’équipe de France hospitalière sera prête », a-t-il affirmé, le 16 juillet, sur Sud Radio. A J – 1 de l’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques (JOP), le gouvernement démissionnaire, chargé des affaires courantes désormais, entend en faire la démonstration. M. Valletoux a présenté le 17 juillet à la presse le centre de crises sanitaires, aux côtés de sa ministre de tutelle, Catherine Vautrin, et de son homologue aux sports et aux Jeux, Amélie Oudéa-Castéra. Cette structure, inaugurée en mars dans les locaux de son ministère, avenue de Ségur à Paris, est en première ligne pour répondre aux enjeux sanitaires liés à l’échéance sportive. Avec 15 millions de visiteurs attendus, outre les athlètes et les membres de la famille olympique, les Jeux représentent un défi pour l’ensemble du système de santé. « Chacun est à son poste », a assuré Catherine Vautrin, saluant la « mobilisation » des soignants et le « renforcement » des capacités de soins, qui doit « permettre d’être à la hauteur de cet événement exceptionnel ».

Quelque 1 300 lits supplémentaires, sur un total de 38 000 en Ile-de-France, ont été ouverts pour l’occasion dans les hôpitaux franciliens – 750 d’entre eux sont positionnés dans des établissements dits de première ligne, à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) ainsi que dans douze autres centres hospitaliers. Quatre-vingts services ont été ciblés : médecine, chirurgie, soins critiques, gériatrie, gynécologie-obstétrique…

Les services d’urgences seront aussi renforcés, ainsi que les SAMU et les SMUR, pour la régulation des appels et les interventions, avec seize lignes de SMUR supplémentaires en Ile-de-France. Une augmentation de 5 % est attendue sur la demande de soins non programmés.

Pour tenir ces objectifs, des primes ont été prévues pour les soignants qui ont revu leurs vacances à la baisse, mais uniquement dans les services ciblés. Un choix critiqué, sur le terrain. A l’appel de la CGT, une grève a été lancée aux urgences de l’hôpital européen Georges-Pompidou et de Necker (15e arrondissement) pour dénoncer les « conditions de travail dégradées » et revendiquer une généralisation de la prime JO – les grévistes sont assignés.

L’hôpital Georges-Pompidou fait partie des trois établissements de référence au sein de l’AP-HP, chacun devant prendre en charge un public spécifique : Pompidou celui des délégations olympiques, Bichat (18e) les athlètes, et Avicenne (à Bobigny) les journalistes.

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