JO 2024 : les clubs de sport de la Seine-Saint-Denis entre enthousiasme et crainte d’un mirage

La Seine-Saint-Denis a ses icônes olympiques, ses emblèmes sportifs. La médaillée d’or du triathlon Cassandre Beaugrand, originaire de Livry-Gargan, où elle a commencé la course, est l’une d’elles. La piste d’athlétisme locale porte déjà son nom, depuis sa médaille de bronze aux Jeux de Tokyo 2021. « La réussite de Cassandre va renforcer la volonté de nos jeunes athlètes à persévérer et leur donne le sentiment que le haut niveau sportif est atteignable par le travail », s’enthousiasme Léon Sextius, président du club d’athlétisme de la ville.

Au Saint-Denis Tennis de table 93, dans la commune hôte du village olympique, c’est Prithika Pavade, athlète olympique devenue ambassadrice locale des Jeux, qui est la mascotte indétrônable. Plus loin, à Bobigny, dans le club-house du stade Henri-Wallon, le maillot de Lou Noël, membre de l’équipe de France de rugby à VII, s’affiche aux côtés de deux autres professionnelles qui ont commencé dans ce club. « Ça porte l’équipe de voir nos joueuses évoluer en haut de l’affiche », assure Clémence Gueucier, directrice sportive de l’AC Bobigny 93 Rugby.

Depuis le passage du flambeau olympique et la cérémonie d’ouverture, les clubs de sport de la Seine-Saint-Denis ont des étoiles plein les yeux. A la ferveur patriotique qui enflamme les stades et les fan-zones s’est ajoutée la fierté que les couleurs nationales soient défendues dans le « 9-3 », département souvent stigmatisé. « Il y a une ambiance incroyable et une organisation parfaite », assure Saïd Bennajem, directeur sportif du Boxing Beats d’Aubervilliers.

Le boxeur, ancien des Jeux olympiques (JO) de Barcelone, en 1992, a pris un grand plaisir à emmener une poignée de ses jeunes élèves à l’Arena Paris Nord, à Villepinte, pour assister à des combats. « Ils n’avaient jamais mis les pieds dans une telle enceinte. C’est vraiment dommage que je n’aie pas eu plus de billets gratuits, car ils ont pris conscience que c’est chez eux que ça se passait. »

Le ressenti est semblable chez la dizaine de judokas du club d’Aulnay-sous-Bois, l’un des soixante-cinq clubs de judo du département qui ont pu assister aux épreuves à l’Arena Champ-de-Mars et ont vécu « quelque chose d’extraordinaire », selon leur professeur, Hadrien de Cayeux. Après les médailles françaises, il a adressé aux quelque trois cents adhérents du club un message WhatsApp pour leur dire que « tout est possible », que le succès des jeunes médaillés de l’équipe de France, moins attendus que Teddy Riner, était une immense source d’inspiration. D’autant qu’ils sont plusieurs, comme Amandine Buchard, qui a remporté le bronze en – 52 kg dimanche 28 juillet, à avoir grandi dans le « 9-3 ».

Recomendar A Un Amigo
  • gplus
  • pinterest
Commentarios
No hay comentarios por el momento

Tu comentario