Au moins quatre candidats pour la présidence du CNC

La nomination du futur président du Centre national de la cinématographie et de l’image animée (CNC) entre dans sa dernière ligne droite. Dans la foulée de sa condamnation, le 28 juin, par le tribunal correctionnel de Nanterre, à trois ans de prison dont un an ferme pour avoir agressé sexuellement son filleul en août 2020, le président du CNC, Dominique Boutonnat, avait quitté ses fonctions. Réaffirmant son « innocence », il avait décidé d’interjeter appel de ce jugement, et le ministère de la Culture avait confié l’intérim de son poste à l’actuel directeur général délégué, Olivier Henrard.

Mardi 3 décembre, les candidats en lice pour la présidence du CNC seront auditionnés à l’hôtel Matignon par le comité qui reçoit ceux qui postulent à la direction d’une administration centrale. Ces quatre membres – trois représentants de l’Etat et une personnalité qualifiée, le banquier Grégoire Chertok selon La Lettre – doivent se prononcer sur l’aptitude des candidats à exercer ce poste. Numéro deux du CNC depuis 2019 avant d’assurer l’intérim de la présidence, Olivier Henrard fait partie de cette liste tout comme Gaëtan Bruel, actuel directeur de cabinet de la ministre de la culture, Rachida Dati. Sont également en lice Florence Philbert, directrice générale des médias et des industries culturelles (également Rue de Valois) ainsi qu’Angélique Delorme, directrice générale déléguée adjointe du Musée du quai Branly, par ailleurs présidente de la commission art et essai du CNC.

Deux autres professionnels, qui n’ont pas confirmé leur candidature, pourraient être auditionnés : Caroline Lang, qui a travaillé une trentaine d’années chez Warner Bros International Television ainsi que le producteur de cinéma Aton Soumache, cofondateur et président d’honneur de Mediawan Kids & Family et président pour la commission de l’aide sélective aux techniques d’animation du CNC. Les candidats ont envoyé leur CV et un projet succinct de leur stratégie. Le comité les recevra chacun pendant une demi-heure.

Le choix du président du CNC revient au président de la République, Emmanuel Macron, sur proposition de la ministre de la culture, Rachida Dati, contresignée par le premier ministre. Emmanuel Macron peut ou non suivre leur recommandation. Aucun calendrier n’est défini pour ce type de nomination.

Le CNC est financé par quatre taxes qui lui sont affectées, prélevées sur les billets d’entrée des salles de cinéma, les chaînes de télévision, les fournisseurs d’accès à Internet et les plateformes de streaming. Un modèle vertueux pour le financement du cinéma tricolore, dopé par les succès en salles des films d’Hollywood. L’ensemble de ces ressources fiscales s’élève cette année à 780 millions d’euros. Cette manne est ensuite redistribuée aux producteurs.

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