Des négociations exclusives vont commencer entre l’Etat et le groupe lyonnais GL Events afin de trouver un accord sur l’exploitation du Stade de France pour les trente ans à venir. L’offre du groupe événementiel a été préférée à celle du consortium immobilier Vinci-Bouygues, qui gérait l’enceinte de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) depuis sa construction, en 1995.
Après avoir écarté l’option d’une cession pure et simple, l’Etat, propriétaire du lieu, avait lancé en février la procédure pour réattribuer la concession. Le contrat doit être signé en avril 2025.
GL Events, sponsor de la Coupe du monde de rugby 2023 et logisticien des épreuves des Jeux de Paris 2024, a proposé de procéder à une centaine de millions d’euros de travaux de rénovation, tout en « dynamisant l’enceinte avec des commerces », selon une source proche du dossier citée par l’AFP. Pour la conception de son offre, le groupe a été accompagné par Paris Entertainment Compagny, société détenue majoritairement par la ville de Paris.
Le consortium Vinci-Bouygues proposait quant à lui de rénover l’enceinte à hauteur de 400 millions d’euros et de créer une société dans laquelle les fédérations de football et de rugby auraient été associées.
Mais, alors que le cahier des charges impose que le stade puisse recevoir les équipes de France de football et de rugby – de même que « les grands événements sportifs internationaux » – la fédération française de rugby ne voulait « pas entendre parler de Vinci-Bouygues », a indiqué une source familière du dossier à l’AFP.
Dans un communiqué de presse, le ministre démissionnaire des sports, de la jeunesse et de la vie associative dit que les « meilleures conditions d’accueil des événements » seront recherchées, « ainsi qu’un haut niveau d’investissement permettant de moderniser l’équipement pendant les 30 années à venir ». L’enceinte aurait coûté quelque 700 millions d’euros aux deniers publics depuis 1995.