Les Etats-Unis ajoutent huit entreprises à leur « liste noire » pour violations des droits humains

Les Etats-Unis ont annoncé, mardi 10 décembre, des restrictions commerciales visant huit entreprises, dont deux chinoises et plusieurs russes, en raison de violations des droits humains.

Zhejiang Uniview Technologies, l’une des entreprises chinoises visées, est accusée par les responsables américains de permettre des violations des droits humains, comme la surveillance des Ouïgours et d’autres groupes minoritaires ethniques et religieux. L’autre société chinoise citée par le département américain du commerce est Beijing Zhongdun Security Technology Group, qui développerait et vendrait des produits permettant aux autorités de sécurité publique de commettre des violations des droits. Les entreprises ont été ajoutées à une « liste d’entités », qui exige que les entreprises américaines détiennent une licence avant d’exporter vers elles.

« Les violations des droits humains sont contraires aux intérêts de politique étrangère des Etats-Unis », a déclaré le sous-secrétaire au commerce, à l’industrie et à la sécurité, Alan Estevez, dans un communiqué. L’ajout de ces entreprises à la liste des entités vise à « garantir que la technologie américaine ne soit pas utilisée pour permettre des violations et des abus des droits humains », a-t-il ajouté.

Le gouvernement américain et les législateurs de plusieurs autres pays occidentaux ont critiqué le traitement réservé par la Chine à la minorité ouïgoure dans la région du nord-ouest du Xinjiang.

Des groupes de défense des droits humains affirment qu’au moins 1 million de personnes, pour la plupart membres de minorités musulmanes, ont été incarcérées dans la région et sont confrontées à divers abus, tandis que Pékin nie avec véhémence ces accusations.

Deux entreprises situées au Myanmar, et deux autres en Russie, sont également concernées par ces restrictions, pour leur rôle dans la fourniture à l’armée birmane de composants leur permettant de mener des actes tels que des attaques aériennes contre des civils, a ajouté le ministère du commerce.

Enfin, deux autres entreprises russes sont accusées d’avoir fourni une technologie de reconnaissance faciale à Moscou « afin de cibler des manifestants pacifiques, partie intégrante de l’appareil de surveillance de masse russe ».

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