« Que serait devenue la V? République si Lionel Jospin n’avait pas été candidat à la présidentielle de 2002 ? »

« Le nez de Cléopâtre, s’il eût été plus court, toute la face de la Terre aurait changé », écrivait Pascal. Que se serait-il passé si ce qu’il s’est passé ne s’était pas passé ? Chacun a sans doute été pris de vertige en imaginant ce qu’aurait pu être sa propre histoire si, à un moment donné, il avait pris une autre décision que celle prise. Et s’ouvre alors un univers parallèle qui a le mérite d’interroger l’idée d’un déterminisme de l’histoire, de réintroduire la question d’un sens de l’histoire et de faire sa part au hasard des décisions.

Un exemple : que serait devenue la Ve République si Lionel Jospin n’avait pas été candidat à l’élection présidentielle de 2002 ? Imaginons !

Le 20 février 2002, le premier ministre Lionel Jospin envoie, depuis son domicile, un fax à l’Agence France-Presse ainsi rédigé : « Françaises, Français, j’ai été pendant près de cinq ans votre premier ministre. De cette expérience, je retire que le gouvernement est, comme il se doit selon la Constitution, l’acteur premier pour faire avancer notre pays. Aussi, je ne suis pas candidat à la fonction de président de la République et donc je ne suis pas candidat à l’élection présidentielle. »

Evidemment, cette annonce est un coup de tonnerre dans le paysage politique. Après trois jours de silence, Lionel Jospin donne trois motifs à sa décision. Le premier est d’avoir gouverné pendant cinq ans avec le soutien loyal d’une alliance majoritaire composée des députés socialistes, communistes, radicaux et écologistes sans avoir à utiliser l’article 49.3.

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