« Entre 90 et 100 personnes » sont en grève depuis lundi 13 janvier dans le studio français de jeux vidéo Don’t Nod pour protester contre un plan de licenciement qui verrait le départ de 69 employés, a annoncé un membre du Syndicat des travailleurs et travailleuses du jeu vidéo (STJV), mardi. « Les négociations entre le STJV et la direction de Don’t Nod » n’ont abouti à « aucun engagement sérieux pour les salariés », a dénoncé le STJV dans un appel publié dimanche sur son site, où il accuse la direction de « gagner du temps ».
Contacté par l’Agence France-Presse (AFP), Don’t Nod a assuré que « des propositions, incluant des aspects financiers, ont été présentées dans le but de favoriser les départs volontaires et d’atteindre un accord équilibré ». « Nous restons déterminés à trouver des solutions qui répondent aux besoins de toutes les parties pour assurer la pérennité de la société », a ajouté le studio français.
Ce dernier, éditeur des jeux Life is Strange, Jusant et Banishers, traverse une mauvaise passe financière.
L’entreprise avait annoncé en octobre envisager de se séparer de 69 employés dans le cadre d’un projet de réorganisation, sur les quelque 250 que compte son studio français, ce qui avait provoqué plusieurs mouvements de grève.
Développé par son studio canadien, son prochain jeu, Lost Records : Bloom & Rage, est attendu pour le 18 février (et une deuxième partie, pour le 18 mars).
« La grève peut avoir un impact sur le développement de Lost Records », a reconnu un membre du STJV, qui a souhaité rester anonyme. « Il n’y a que les salariés de Don’t Nod Paris qui font grève, mais une trentaine de personnes travaillent sur Lost Records depuis Paris, ce qui n’est pas négligeable », a-t-il affirmé. « L’impact sur les productions en cours dans le studio relève désormais de la responsabilité de la direction, qui a toutes les cartes en main pour mettre fin à la grève », a-t-il ajouté.