Le groupe Carrefour a annoncé qu’il allait récupérer dans son giron près d’une centaine de supérettes du sud de la France. Ces magasins sont actuellement franchisés sous des marques du groupe Casino.
« A partir du 1er février 2025, les 92 magasins », situés dans la région Occitanie et propriétés du franchisé Puig & Fils, « adopteront progressivement l’identité et les standards de Carrefour », a annoncé le groupe, mardi 14 février, dans un communiqué.
Selon le média spécialisé LSA, qui avait révélé l’information, ces magasins de proximité réalisent un chiffre d’affaires annuel d’environ 70 millions d’euros et emploient 500 personnes. Ils étaient jusqu’alors exploités sous les marques Petit Casino, Vival et Spar, qui appartiennent au groupe Casino. Ils le seront, à partir du 1er février, sous les enseignes Carrefour City, Carrefour Express et Proxi. Les détails financiers du partenariat signé entre Carrefour et Puig & Fils n’ont pas été précisés.
« Attachés à l’ancrage local de notre entreprise créée en Occitanie il y a plus de 100 ans, (…), nous sommes fiers d’écrire avec Carrefour, cette nouvelle page de notre histoire », a commenté Guillaume Puig, président de Puig & Fils, cité dans le communiqué.
Casino, étranglé par sa dette, a dû vendre la quasi-totalité de ses magasins grand format à ses concurrents. Il s’est recentré autour d’enseignes de magasins plus petits, Monoprix, Franprix, Vival ou Spar.
« Dans le cadre de ce redressement, nous avons décidé de revisiter un certain nombre de contrats », dont celui avec Puig & Fils, a expliqué, à l’Agence France-Presse, le groupe Casino, « notamment pour essayer de trouver les conditions qui soient plus viables économiquement pour nous ».
« Nous avons fait » à Puig & Fils « une offre à la limite de la viabilité économique pour le groupe Casino, mais ils en ont préféré une autre », a-t-il ajouté. Le contrat représentait 16 millions de chiffre d’euros d’affaires pour Casino.
Sa nouvelle direction a mis la franchise au cœur de sa stratégie et entend en faire un « champion de la proximité », « mais il faut qu’il y ait une certaine rentabilité », a-t-il encore noté.
