Trente-trois personnes sont mortes depuis lundi à Istanbul tandis que 48 autres ont été hospitalisées après avoir bu de l’alcool frelaté, a rapporté, jeudi 16 janvier au soir, l’agence étatique turque Anadolu. La présence de méthanol, un alcool industriel différent de l’éthanol – ou alcool éthylique – utilisé dans les boissons contenant de l’alcool, pourrait être la cause des décès.
Quatre personnes soupçonnées d’avoir vendu de l’alcool frelaté ont été arrêtées pour « homicide volontaire », a précisé jeudi soir le gouvernorat d’Istanbul dans un communiqué.
Depuis le 1er janvier, 29 tonnes d’alcool contrefait ont été saisies à Istanbul et 64 entreprises ayant vendu de l’alcool contrefait ou de contrebande ont vu leur licence révoquée, a ajouté le gouvernorat.
Des propriétaires de magasins spécialisés accusent le gouvernement d’être indirectement responsable de cette vague d’intoxication en raison des fortes taxes appliquées sur l’alcool, qui encouragent, selon eux, la production clandestine.
Quarante-huit personnes sont déjà mortes en 2024 à Istanbul en raison d’une intoxication à l’alcool frelaté, selon le gouvernorat.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, un musulman pieux accusé par ses opposants de vouloir islamiser la société, a plusieurs fois pris position contre la consommation d’alcool ou encore de tabac.