Alger, Abuja et Niamey signent des accords pour accélérer la réalisation du gazoduc transsaharien

L’Algérie, le Nigeria et le Niger ont signé, mardi 11 février à Alger, des accords pour accélérer la réalisation du projet du gazoduc transsaharien (ou TSGP, pour Trans-Saharan Gas-Pipeline, en anglais), long de plus de 4 000 kilomètres, qui doit permettre d’acheminer du gaz nigérian vers l’Europe, selon l’agence Algérie Presse Service (APS).

Le TSGP devrait transporter à terme des milliards de mètres cubes de gaz nigérian vers l’Algérie en passant par le Niger. Le gaz pourra ensuite être exporté vers l’Union européenne grâce au gazoduc Transmed, qui relie l’Algérie à l’Italie en passant par la Tunisie, et sous forme de GNL (gaz naturel liquéfié) transporté par des méthaniers. Les trois pays ont signé un contrat « de mise à jour de l’étude de faisabilité », un contrat « de compensation » et un accord de « non-divulgation » (NDA) entre leurs sociétés énergétiques.

La mise à jour de l’étude de faisabilité permettra de définir « les moyens nécessaires pour accélérer la réalisation de ce projet important dans un délai raisonnable et à des coûts concurrentiels afin d’assurer l’approvisionnement des marchés énergétiques », a précisé le ministre algérien de l’énergie algérien, Mohamed Arkab.

En juillet 2022, Abuja, Alger, et Niamey avaient signé lors d’une réunion ministérielle un protocole d’accord pour la construction de ce gazoduc long de 4 128 km, sans fixer de date de mise en route. Lors du lancement du projet, en 2009, le coût du TSGP était estimé à 10 milliards de dollars. Le gazoduc doit également permettre l’alimentation des pays du Sahel.

Ce projet avait été réactivé dans un contexte géopolitique, marqué par une forte demande internationale de gaz et de pétrole et une flambée des prix, à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, à la fin de février 2022.

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