Une sélection de poches : Nathacha Appanah, Knut Hamsun, Caroline Lamarche, Emmanuelle Loyer, Jan-Werner Müller…

Quelques romans, un récit, un essai d’histoire, un autre de sciences politiques, un classique, un recueil de lettres, une biographie sont au menu.

Il lui aura survécu un peu plus de dix ans. Les derniers temps, souvent, le vieil homme racontait qu’il rêvait de sa femme. Il la voyait s’avancer à la lisière d’un champ de canne à sucre et lui faire signe, de ce mouvement du bras, vif, empressé, qu’elle avait toujours lorsqu’elle appelait les enfants. Ces deux-là, qui ont fini par se rejoindre, étaient les grands-parents de Nathacha Appanah. Ils ont travaillé leur vie durant dans les plantations de l’île Maurice. Avec une fidélité rare, avec délicatesse, avec pudeur, Nathacha Appanah les raconte. La Mémoire délavée est un petit livre du silence et de la tendresse. X. H.

Olympe de Gouges (1748-1793), femme de lettres et féministe avant l’heure, reçoit les honneurs d’une nouvelle édition de sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791), texte visionnaire publié deux ans avant le passage de son autrice sous la guillotine. Ce bref texte législatif, qui s’ouvre par « Homme, es-tu capable d’être juste ? », complète et sublime la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, en exigeant du pouvoir révolutionnaire la totale assimilation politique et sociale des Françaises. Un bijou d’avant-gardisme à lire et à relire. El. Pi.

Il a beau être l’un des plus grands et des plus influents romanciers du XXe siècle, Prix Nobel de littérature en 1920, le Norvégien Knut Hamsun (1859-1952) reste un réprouvé. On ouvre ses livres non sans réticence, à cause de son engagement pour les nazis et leurs collaborateurs à la fin de sa vie. Auteur de La Faim (1890), Hamsun n’a cessé de s’ériger en contempteur d’une civilisation urbaine corruptrice, capable de faire dépérir les hommes et de rendre médiocres jusqu’aux paysages du Grand Nord qu’il adorait.

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