Biodiversité : au Royaume-Uni, menace sur les rivières de craie, « derniers habitats irremplaçables » du pays

Un sentier envahi d’herbes hautes bourdonnantes d’insectes ; plus loin, des prairies piquées d’orchidées, des plantations de peupliers noirs, un peuplement de conifères, d’énormes chênes… Sur à peine 20 hectares, la réserve naturelle de Hoe Rough, propriété de l’association de préservation de l’environnement Norfolk Wildlife Trust, constitue un havre de biodiversité dans un comté anglais, le Norfolk, densément peuplé et cultivé.

Le naturaliste Nick Acheson, qui conduit la visite, s’arrête à chaque pas pour admirer une grosse libellule mordorée (un anax empereur), s’extasier au chant d’un oisillon mésange à longue queue ou à celui des sauterelles ravies par le soleil de cette matinée de juin.

Au cœur de cet ancien commun (des terres où, depuis le Moyen Age, les villageois les plus pauvres pouvaient faire paître leurs animaux), coule une jolie petite rivière, la Wendling Beck. D’apparence anodine, elle constitue l’écosystème le plus remarquable du lieu : il s’agit d’un chalk stream (littéralement « rivière de craie »), une rivière dont l’aquifère (la nappe phréatique) est formé dans un sol crayeux. « La craie est un sédiment s’étant accumulé au fond des océans à l’ère du crétacé. On la trouve surtout entre le nord de la France et le sud de l’Angleterre. Elle est poreuse, filtre l’eau, la purifie, l’enrichit de minéraux, notamment du calcium, dont ont besoin les organismes à carapace », explique Nick Acheson.

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