A Saint-Tropez, des vignes et des vins pas bling-bling

Quand on découvre les vignes incrustées dans le paysage urbain de Saint-Tropez (Var), on se dit qu’elles appartiennent à une star du cinéma, à une figure de la jet-set ou à un capitaine d’industrie ayant adopté le village varois pour y passer quelques semaines l’été et y recevoir les amis. Non. Toutes les parcelles mordant le célèbre port, souvent minuscules, tachant de vert les couleurs provençales des maisons, sont travaillées et vinifiées par la cave coopérative de Saint-Tropez, nommée « Domaine de Torpez ».

A Saint-Tropez, donc, pour reprendre quelques références paresseuses, il n’y a pas que les yachts, la gendarmerie nationale ou Brigitte Bardot. Dès le XVe siècle, les vignes figurent dans le paysage. Leurs propriétaires sont des marins au long cours, viticulteurs quand ils restent à quai. En 1558, les fêtes de la Bravade sont lancées, rééditées chaque année ou presque à la mi-mai. Elles disent une ferveur religieuse et populaire, vouée au saint protecteur des lieux, le chevalier Torpès, décapité par Néron, de son vrai nom Saint-Tropez de Pise, car natif de la ville italienne. Au printemps alors, on fait la fête pendant trois jours au son des fifres, des clairons et des tambours – l’histoire de la ville est aussi militaire –, et on y boit pas mal.

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