En Chine, quand les milliardaires irritent le pouvoir suprême, ils disparaissent. Même Jack Ma, le fondateur du géant de l’Internet Alibaba, s’était évaporé quelques mois en 2021, se faisant discret par la suite jusqu’à son retour en grâce début 2025. Rien d’officiel, bien sûr, juste des déductions pour décrypter ces jeux de cour. Avec le président américain, Donald Trump, pas besoin de devinettes : la chasse au Musk est un spectacle gratuit offert en mondovision par la Maison Blanche.
Depuis le 5 juin et leur querelle explosive, le président américain et Elon Musk avaient, pourtant, mis en sourdine leurs différends. Il a suffi que le propriétaire de X, SpaceX et Tesla menace de nouveau de lancer un parti politique, lundi 30 juin, histoire de faire perdre, lors des prochaines élections de mi-mandat en 2026, les membres du Congrès prêts à voter la « grande, belle loi » budgétaire de M. Trump, pour que ce dernier se déchaîne contre son ex-allié. Au point de suggérer, mardi 1er juillet, qu’il allait « examiner la possibilité » de l’expulser des Etats-Unis, M. Musk, naturalisé en 2002, étant d’origine sud-africaine.