Trêve dans la bande de Gaza : le Hamas se dit prêt à « engager immédiatement » des négociations

Le Hamas a annoncé, dans un communiqué consulté par l’Agence France-Presse (AFP) vendredi 4 juillet au soir, être prêt à « engager immédiatement et sérieusement » des négociations sur la mise en œuvre de la proposition d’accord de cessez-le-feu avec Israël qu’il a reçue des médiateurs. Le mouvement islamiste palestinien dit avoir « achevé ses consultations internes et avec [d’autres forces] palestiniennes [à l’issue desquelles il] a remis sa réponse aux médiateurs [et celle-ci est] positive ».

L’annonce du Hamas intervient avant un déplacement, lundi à Washington, du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, pour une rencontre avec le président américain, Donald Trump, qui fait pression pour un cessez-le-feu à Gaza, dévastée par près de vingt et un mois de guerre.

Peu après, le Jihad islamique, principal mouvement palestinien allié du Hamas, a soutenu le principe des négociations. Dans un communiqué, il a dit vouloir « aller vers un accord » tout en demandant des « garanties supplémentaires » permettant d’assurer qu’Israël « ne reprendra pas son agression » une fois les otages libérés.

« Nous avons présenté [au Hamas] un certain nombre de points détaillés concernant le mécanisme de mise en œuvre de la proposition [de trêve parrainée par Washington reçue] des médiateurs [l’Egypte et le Qatar] et nous voulons des garanties supplémentaires pour nous assurer [qu’Israël] ne reprendra pas son agression après la libération des [otages], indique un communiqué du Jihad islamique. Le Hamas nous a consultés au sujet de l’accord de cessez-le-feu et leur réponse est empreinte de responsabilité. Nous souhaitons aller vers un accord. »

L’armée israélienne a poursuivi, vendredi, son offensive dans la bande de Gaza assiégée et affamée, la Défense civile faisant état de 52 Palestiniens tués dans les raids aériens, bombardements et tirs, dont onze près de sites d’aide humanitaire.

La distribution de l’aide est gérée depuis fin mai par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), organisation au financement opaque soutenue par Israël et les Etats-Unis. L’ONU a affirmé que plus de 500 personnes avaient été tuées depuis fin mai près de sites de la GHF. La fondation nie tout incident « à proximité » de ses installations.

Interrogée sur les bombardements rapportés par la Défense civile, l’armée israélienne a déclaré « mener des opérations pour démanteler les capacités militaires du Hamas ». Elle a aussi fait état de « la mort au combat » d’un soldat à Gaza.

L’ONG Médecins sans frontières a affirmé, de son côté, qu’un de ses anciens collaborateurs, Abdallah Hammad, figurait parmi les Palestiniens tués jeudi alors qu’ils attendaient des camions d’aide près de Khan Younès.

Cette semaine, Benyamin Nétanyahou a affirmé vouloir éliminer « jusqu’à la racine » le Hamas tout en expliquant que la priorité première était de ramener « tous » les otages encore détenus, à Gaza, « sans exception ». Une première trêve d’une semaine en novembre 2023 puis une seconde de deux mois au début de 2025, négociées par l’entremise du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte, avaient permis le retour de nombreux otages israéliens et la libération de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Le président américain, Donald Trump, a assuré mardi qu’Israël avait accepté de finaliser les termes d’un cessez-le-feu et exhorté le Hamas à l’accepter, évoquant un accord proche. Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, réclame publiquement un cessez-le-feu « permanent » et un retrait israélien de Gaza.

Faute d’accord sur la suite du cessez-le-feu, Israël avait repris le 18 mars son offensive contre Gaza, où « les Palestiniens continuent d’endurer des souffrances qui dépassent l’imagination », selon des propos tenus jeudi par la rapporteuse spéciale de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour les territoires palestiniens, Francesca Albanese.

L’attaque du Hamas, le 7 octobre 2023, a fait 1 219 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Au moins 57 268 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués à Gaza dans l’offensive d’envergure israélienne, selon des données du ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Recomendar A Un Amigo
  • gplus
  • pinterest
Commentarios
No hay comentarios por el momento

Tu comentario