La forêt de Soignes est un pays, un monde en soi. En témoigne le logo « I love forêt de Soignes », symbolisé par un cœur mêlé de feuilles aux teintes automnales et arboré sur les gilets des « Soigneurs » que l’on croise sur ses chemins. Ces bénévoles veillent et soignent le poumon vert de Bruxelles, dont le hêtre occupe plus de la moitié de la surface.

Cinq mille hectares répartis sur les trois régions belges, la Flandre, la Wallonie et Bruxelles-Capitale, que l’on découvre à vélo – encore plus facilement avec le coup de pouce électrique, c’est immense ! – ou à pied, en cheminant parmi les vallons, les chênaies, les étangs et les drèves. Ces allées monumentales aux noms d’animaux et de personnages, bordées de hêtres ou de tilleuls régulièrement espacés, offrent des perspectives uniques sur cette forêt merveilleuse et fragile.

On y pénètre par l’une des sept portes d’entrée, presque à pas feutrés. A Rouge-Cloître, dans la chênaie tapissée de jacinthes, où l’on peut surprendre un écureuil de Corée en bas d’un arbre centenaire. A Tervuren, dans le parc avec ses bassins d’agrément dignes d’un décor du film Barry Lyndon (de Stanley Kubrick, 1975). Ou encore à Boitsfort, autour des étangs artificiels peuplés d’oiseaux, datant du XVIIIe siècle, quand les moines occupaient encore les lieux.