La montée en puissance des rouges légers

L’été s’annonce caniculaire, mais une nouvelle vague de vins rouges promet de nous rafraîchir. Avec leurs robes presque transparentes, leurs arômes floraux et de fruits rouges, leur humeur légère – en alcool, en tanins et en prix –, ils aguichent en prenant des noms souriants : « Rouge osé », « Le Chouchou », « Cinso Bistro », « Claret Net », « Les Grenadines », « Miss Gamay » ou « M… Autrement ». Ils demandent à être servis frais et chassent, en terrasse, sur les terres des rosés et des blancs. Marketing désespéré ou tendance de fond ? En tout cas, le but est clair : réconcilier rouge et jeunesse.

Car il y a urgence. Si la déconsommation des vins se confirme en France d’année en année – 46 millions d’hectolitres bus au début des années 1970, 24 millions en 2023 –, le vin rouge est le plus touché dans la période récente : une chute de 5,1 millions d’hectolitres à 3,5 millions vendus dans les supermarchés de 2017 à 2023, alors que les rosés et les blancs se maintiennent. En particulier chez les 18-35 ans. « Il faut séduire une nouvelle génération, sinon nous aurons de plus gros soucis quand les boomers et leurs aînés ne seront plus de ce monde », analyse Valérie Pajotin, directrice de l’Anivin, l’association interprofessionnelle chargée de la promotion de la dénomination Vin de France, sous laquelle se rangent nombre de ces vins rouges revisités.

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