« Le Grand Tout », d’Olivier Mak-Bouchard : le chat avait tout vu venir

Le Grand Tout, quatrième roman d’Olivier Mak-Bouchard, est un facétieux court-circuit romanesque qui dépose sur notre conscience une pellicule sépia pour nous faire voir le monde sens dessus dessous. Est-on au XXIe siècle, partageant la temporalité du narrateur, bibliothécaire à l’université de Berkeley qui vit une existence de « vieux hippie rentré dans l’ordre » ? Au début du XXe, au moment où Jack London écrivait L’Appel de la forêt ? Ou encore il y a cinq siècles, au temps des samouraïs ? Tout cela à la fois. On ne sait pas à quoi peut exposer l’amitié… Le narrateur voulait-il sortir de sa solitude ? C’est de lui-même qu’il s’extraira, emporté, à San Francisco, dans un voyage exponentiel.

Tout commence par June, sa colocataire, avec qui il refait le monde sur la balancelle de leur maison, en mangeant des litchis sous la surveillance de PKD (pour Philip K. Dick), le gros chat aux yeux vairons qui met son grain de sel partout et se construit une conscience politique sur le tard. C’est June, d’abord, qui lui fera attraper par la main son subconscient, elle qui est en train de créer une application – un « business plan sur la comète » pas si extravagant… Un journal de rêves électronique qui proposera à son utilisateur de consigner ses songes dès le réveil, pour dialoguer avec les strates profondes de soi.

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