14-Juillet : un défilé militaire pour montrer la « crédibilité » de l’armée française

Le président Emmanuel Macron a descendu, lundi, l’avenue des Champs-Elysées avant le début du traditionnel défilé du 14-Juillet. Au pied de l’Arc de triomphe, le chef de l’Etat avait auparavant remis au président du Comité de la flamme, à l’occasion de son centenaire, un glaive servant à raviver chaque soir la flamme du soldat inconnu, représentant les combattants français tombés au combat. Des bleuets ont ensuite été déposés sur la tombe du soldat inconnu, marquant le centenaire du Bleuet de France, institution créée en 1925 pour œuvrer à la solidarité avec le monde combattant en distribuant des bleuets en tissu.

Organisé comme une « vraie opération militaire » selon le gouverneur militaire de Paris, le général Loïc Mizon, le défilé reflète cette année la gravité des menaces pesant sur la sécurité du continent.

Après l’annonce par Emmanuel Macron, dimanche, dans son discours aux armées, d’une nouvelle hausse du budget de la défense pour faire face aux menaces d’un « monde plus brutal », le défilé du 14-Juillet va mettre en avant des militaires français « prêts à partir » en opération. L’armée française entend mettre en valeur sa « crédibilité opérationnelle » et sa « solidarité stratégique » avec ses partenaires.

En 2024, en raison des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, la parade avait été déplacée avenue Hoche. De retour sur l’avenue des Champs-Elysées, le défilé mettra à l’honneur cette année des unités de la 7e brigade blindée. Elles paraderont « en bloc opérationnel et en tenue de combat à bord des engins blindés », selon le gouverneur militaire de Paris, le général Loïc Mizon. « Il s’agit de montrer un outil de combat qui est quasi prêt à partir, tel qu’il est présenté à nos concitoyens sur les Champs-Elysées », a-t-il expliqué.

Paris se veut capable de déployer, si nécessaire, une brigade « bonne de guerre » – soit plus de 7 000 hommes avec toutes les munitions et la logistique – en dix jours. En 2027, l’ambition est de pouvoir faire de même pour une division (plus de 20 000 hommes) en trente jours.

Pour incarner les partenariats de la France défileront une compagnie belgo-luxembourgeoise, la force binationale franco-finlandaise composant la force de réaction rapide de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), ou encore l’équipage de la frégate Auvergne, qui a effectué plusieurs déploiements en mer Baltique et en Arctique afin de soutenir les opérations de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

Cette année, le défilé met à l’honneur l’Indonésie, avec qui la France a conclu un partenariat stratégique pour peser dans l’Indo-Pacifique. Le président indonésien, Prabowo Subianto – qui avait accueilli M. Macron à la fin de mai à Djakarta –, assistera aux festivités aux côtés de son homologue français. M. Subianto a annoncé son intention d’acquérir plus d’avions de combat Rafale, de sous-marins Scorpène et de canons Caesar, ainsi que des frégates légères.

Plus de 450 militaires indonésiens, dont les musiciens d’un drumband, ont ouvert le défilé à pied, précédés de la patrouille de France, après l’arrivée de M. Macron. Au total, 7 000 femmes et hommes défileront, dont 5 600 à pied, 65 avions, dont 5 appareils étrangers, 34 hélicoptères, 247 véhicules et 200 chevaux de la garde républicaine.

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