Pour la dixième étape du Tour de France 2025, un tracé exigeant entre Ennezat et Le Mont-Dore (Puy-de-Dôme), a finalement sacré le Britannique Simon Yates (Visma-Lease a bike), lundi 14 juillet. En vue mais finalement déclassés dans les derniers cols, les coureurs français présents dans l’échappée initiale peuvent remercier Lenny Martinez (Bahrain Victorious), dont le maillot à pois décroché dans la douleur, est venu sauver la journée de fête nationale.

L’Irlandais Ben Healy (EF Education-EasyPost), déjà vainqueur de la sixième étape, s’est quant à lui classé troisième, mais a détrôné Tadej Pogacar au classement général.

Une échappée de bout en bout, un maillot jaune récupéré des épaules de Tadej Pogacar, mais pas de deuxième victoire d’étape sur ce Tour de France 2025. L’Irlandais Ben Healy a encore fait preuve de panache et d’audace, qui lui auront valu le prix de combatif du jour, et un nouveau statut dans le peloton.

La première étape de montagne de cette 112e édition offrait un terrain de jeu privilégié pour les baroudeurs, qui en ont profité pour prendre le large dès les premiers kilomètres. Au rythme des côtes – huit répertoriées en tout –, un solide groupe de 30 coureurs – comprenant un vif Lenny Martinez et un remuant Julian Alaphilippe – a su prendre ses distances du peloton et des leaders, avant de s’étioler progressivement.

Réduite au fil des 165,3 kilomètres de dénivelé, l’échappée s’est amincie de son contingent tricolore, pour se resserrer notamment sur Simon Yates et Ben Healy. Au terme d’une ultime ascension, le col de la Croix Saint-Robert (5,1 kilomètres à 6,4 %), le Britannique, vainqueur plus tôt dans la saison du Tour d’Italie, a finalement fait cavalier seul, pour décrocher sa troisième victoire en carrière sur la Grande Boucle. Troisième du jour, l’Irlandais s’est quant à lui offert la tunique jaune de leader au classement général, en devançant désormais de 29 secondes Tadej Pogacar.

Soit le nombre de jours passés sans victoire française sur la Grande Boucle un 14-Juillet. L’occasion est certes rare, mais la dernière en date remonte désormais à 2017, lors du succès au sprint de Warren Barguil, à Foix (Ariège).

« Maintenant, on va essayer de le garder le plus longtemps possible, mais avec Tadej, ça va être compliqué… », a reconnu Lenny Martinez, peu confiant quant à la sauvegarde de son maillot de meilleur grimpeur. Le coureur français de 22 ans a engrangé de nombreux points lundi, dans le but d’enfiler la même tunique que son grand-père, Mariano Martinez, qui l’avait amenée jusqu’aux Champs-Elysées lors du Tour de France 1978.

L’apparition des massifs, du mouvement chez les porteurs des différentes tuniques distinctives et une échappée qui se concrétise : tous les éléments étaient réunis lundi dans le Puy-de-Dôme pour un spectacle mémorable. Mais l’absence des leaders, et un peloton apathique, cantonne cette étape à un « B », sur notre échelle de notation sportive allant de « A » à « E ».