Mona, trentenaire parisienne, est sujette à d’étranges crises. Chaque fois qu’elle s’engage dans une relation amoureuse, ou s’éprend simplement de quelqu’un, cette journaliste pigiste dans un magazine féminin se retrouve hantée par d’horribles visions liées à l’occupation allemande. S’amourache-t-elle du beau voisin du dessous ? La voilà qui assiste, « foudroyée », dans l’escalier, à la rafle de familles juives par des policiers français. File-t-elle le parfait amour avec Tim, une splendide Guinéenne ? Elle cauchemarde la rue de Rivoli envahie de drapeaux nazis. Et lorsqu’elle trouve enfin l’homme de sa vie, Victor, un artiste en vue, les scènes cauchemardesques se répètent.
Cette situation est incompréhensible pour la jeune femme qui, croit-elle, n’a rien à voir avec cette époque et dont un seul et vague grand-père, parti à l’autre bout du monde, était juif. La consultation de divers psys s’impose. Lesquels n’y entendent pas davantage. Car Mona, durant ses sessions, se met à parler en yiddish, une langue qu’elle n’a jamais apprise.