En quatre décennies de publication et une centaine de livres, Marie-Aude Murail a contribué à révolutionner la littérature jeunesse en France. Que ses romans s’adressent aux adolescents ou aux petits enfants, qu’ils relèvent de la comédie familiale, s’inscrivent dans une veine fantastique, policière ou historique, l’autrice a toujours mis un point d’honneur à ne tenir aucun sujet pour tabou – pas plus l’identité de genre que la maladie, l’argent, la mort ou la folie. Surtout, ces textes à la vitalité remarquable témoignent de l’absolue confiance qu’elle accorde au sens de l’humour et à l’intelligence de son public. Le Hollandais sans peine, Oh, boy !, Maïté Coiffure, Miss Charity, la série des Nils Hazard ou celle de Sauveur & Fils (tous publiés à L’Ecole des loisirs) sont étudiés dans les écoles et adorés par des lecteurs de tous âges.

On rencontre cette grande travailleuse à la voix gouailleuse, parfois tremblante d’émotion, au début de l’été, dans le pied-à-terre parisien qu’elle est en train d’aménager avec son mari – ils vivent l’essentiel du temps dans un village du Loiret. Quelques semaines plus tôt a paru son nouveau livre, deuxième tome de la série Francœur, écrite avec sa fille Constance Robert-Murail (Francœur. A nous la vie de château, L’Ecole des loisirs, 432 pages, 19 euros, numérique 13 euros). L’histoire d’une fratrie d’artistes au XIXe siècle, rapportée par Anne Dupin, dite « Francœur », un personnage calqué sur George Sand. Francœur se confie à une jeune correspondante et lui délivre des conseils d’écriture, en un geste de transmission qui n’est pas sans rappeler celui de la mère, née en 1954, à la fille, sa benjamine, née en 1994.

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