Au cœur des émeutes de Nouvelle-Calédonie : avec la fin du siège de Saint-Louis, le prix de la paix par la force

Jeudi 19 septembre 2024. Une dizaine de morts, plus de 1 500 personnes interpellées, sept leaders indépendantistes en détention provisoire dans l’Hexagone : la situation en Nouvelle-Calédonie reste instable, après les émeutes qui ont semé le chaos à travers l’archipel au cours de l’été. Ce jour-là, l’aube ne s’est pas encore levée sur la province Sud. Une nouvelle opération de déblaiement et de sécurisation est planifiée sur la route provinciale numéro 1 (RP1), à hauteur de la tribu kanak de Saint-Louis. Les jours précédents, des colonnes de gendarmes ont déjà fait l’objet de tirs en provenance du fief indépendantiste.

Le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) a été appelé en appui et a disposé ses tireurs de précision en « appui-feu » et, selon l’expression consacrée, « en mesure de riposter ». Mais le groupe d’élite a aussi engagé des éléments de sa force observation recherche, dont l’objectif principal consiste à identifier les tireurs et, dans l’idéal, à permettre ensuite leur interpellation. Rompus aux techniques d’infiltration, plusieurs opérateurs sont parvenus à s’introduire à l’intérieur du périmètre de la tribu sans se faire détecter, « pratiquement jusqu’aux abords du poste de tir utilisé par les jeunes pour prendre à partie les gendarmes mobiles », avance une source au sein de la gendarmerie.

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