Près de 250 000 passionnés de pop culture sont attendus à la Japan Expo, qui se tient du jeudi 11 au dimanche 14 juillet au Parc des expositions Paris-Nord Villepinte, en Seine-Saint-Denis.
Programme abondant, travées bondées, près de 100 000 mètres carrés d’espace à visiter… Il peut être difficile de s’y retrouver dans ce salon qui tient à la fois de la convention culturelle et de la foire marchande. Voici un petit coup de pouce pour organiser votre visite avec onze animations repérées par nos soins.
Sur les étagères de nombre de fans de manga ou de jeux vidéo s’alignent des figurines représentant leurs personnages préférés. Parmi eux, ceux qui n’ont pas peur de manier la colle et le polystyrène se fabriquent même des décors sur-mesure – appelés dioramas – pour mieux les mettre en valeur. Deux membres du collectif Star Hill Team, expert en façonnage de telles maquettes, proposent des initiations pour transmettre leur passion et leur savoir-faire.
De plus en plus de curieux viennent à la Japan Expo pour voir des vedettes sud-coréennes de la K-Pop ou du webtoon. C’est donc très logiquement qu’un art martial traditionnel du pays du Matin calme s’invite aux côtés des disciplines sportives japonaises, habituellement représentées. Des adeptes français de Haidong Gumdo présenteront ainsi des démonstrations régulières de cet art du sabre spectaculaire.
« Allez Jeanine, c’est le moment de faire un strike ! » Des personnes âgées vont s’affronter durant un championnat d’e-sport. Leur discipline ? L’épreuve de bowling du jeu vidéo Switch Sports. Pour la troisième année consécutive, l’association Silver Geek organise à Villepinte la finale francilienne de son Trophée des seniors, dont la finale nationale se tiendra, fin octobre, au salon du jeu vidéo Paris Games Week.
Pas besoin d’apprendre à prononcer parfaitement le nom du jeu vidéo Taiko no Tatsujin pour l’apprécier. Il suffit de se positionner devant un tambour (taiko, en japonais) de la borne d’arcade, de saisir les deux baguettes et de frapper au rythme des indications affichées à l’écran. Les bornes sont disponibles sur des stands d’exposants spécialistes des jeux de rythme tandis que des joueurs chevronnés de taiko feront des démonstrations de leur dextérité sur scène vendredi.
Les passionnés de cosplay (l’art de s’habiller et d’incarner un personnage de fiction) ne manquent pas de se faire remarquer à Japan Expo. Mais tous ne portent pas des costumes flamboyants : beaucoup restent dans l’ombre des cosplayers, et les font bénéficier de leurs multiples compétences. Couture, bricolage d’accessoire, arrangement de perruque ou photographie… Une conférence donnée par des membres des associations LoveCraft Asso et Manticore Pictures vient mettre sous les projecteurs les petites mains du cosplay.
Vous avez peut-être déjà entendu un morceau de Nujabes ou DJ Krush sans soupçonner leurs origines japonaises. Pourtant, depuis les années 1980, le Japon trace un sillon unique sur la planète rap. Le rappeur français Sonikem et Attango, fondateur de l’association Real Japanese Hip Hop, vont revenir sur la riche histoire et les sonorités uniques de ce genre musical méconnu en Europe.
Le premier film Godzilla est sorti il y a soixante-dix ans. Une exposition revient sur l’histoire du kaiju (« monstre ») devenu une icône japonaise de la pop culture. Les plus mordus pourront se rendre aux conférences de l’artiste Yuji Kaida, illustrateur spécialiste des robots et de l’univers de Godzilla, et du réalisateur Shinji Higuchi (Shin Godzilla, L’Attaque des titans), grand spécialiste des effets spéciaux.
Se rendre à la Japan Expo sans jeter un œil à des planches mangas, c’est comme faire un séjour touristique à Paris sans prendre en photo la tour Eiffel. En plus de se rendre sur les stands dédiés, les amateurs peuvent aussi assister à des séquences de dessin en direct. Le mangaka Tetsuhiro Hirakawa se produira sur scène pour accompagner la sortie française, chez l’éditeur Ki-oon, de sa série Nine Peaks, focalisée sur des adolescents délinquants – surnommés furyo au Japon. Une occasion idéale pour découvrir de nombreuses subtilités propres à l’art japonais de la bande dessinée.
Au Japon, marques ou villes ont souvent leur propre mascotte qui, dans la rue ou dans les salons, fait la joie des passants, contents de pouvoir poser avec elle le temps d’une drôle de photo. La mascotte la plus célèbre du Japon est l’ours noir Kumamon : il a tant séduit qu’il s’est fait connaître en dehors du pays et permis un rayonnement international à la ville de Kumamoto, qu’il représente. En plus de ses habituelles poses pour des photos, le plus kawaï (« mignon ») des plantigrades sera la vedette d’un intrigant spectacle intitulé Kumamon Kumamoto Surprise.
Les jeux de société et de cartes prennent de plus en plus de place à la Japan Expo. Aux démonstrations de jeux particulièrement prisés au Japon (les cartes hanafuda ou le jeu de go), se joignent des tournois de jeux de cartes à jouer et à collectionner. Les indéboulonnables Pokémon, Magic et Yu-Gi-Oh ! seront de la partie, sans oublier des challengers du secteur comme One Piece, Cardfight !!, Vanguard, Lorcana ou Star Wars Unlimited. Un moyen de s’initier à de nouveaux jeux ou de rencontrer et d’affronter d’autres joueurs en chair et en os.
Les doubleurs d’anime ou de jeux vidéo sont des habitués de la Japan Expo, où ces voix célèbres viennent régulièrement à la rencontre de leurs fans. Cette année, c’est le cas de Brigitte Lecordier (connue pour la VF de Son Goku, le héros de Dragon Ball), d’Agathe Chetail (Kiki la petite sorcière ou encore Zelda dans Breath of The Wild) et Arnaud Laurent (Natsu dans Fairy Tail). Ce comédien de doublage se livrera à une présentation baptisée « How to make a VF ? », lors de laquelle il racontera les coulisses des doublages et détaillera comment les séries ou films étrangers sont transposés dans la langue de Molière.