Guerre Israël-Hamas, jour 274 : les frappes se poursuivent sur la bande de Gaza ; échanges de tirs avec le Hezbollah à la frontière libanaise

Guerre Israël-Hamas, jour 274 : les frappes se poursuivent sur la bande de Gaza ; échanges de tirs avec le Hezbollah à la frontière libanaise

Frappes israéliennes meurtrières, combats entre soldats israéliens et le Hamas, désastre humanitaire : la guerre à Gaza est entrée, dimanche 7 juillet, dans son dixième mois sur fond d’une relance des efforts de médiation en vue d’un cessez-le-feu. Le ministère de la santé du Hamas, mouvement islamiste qui dirige la bande de Gaza, a annoncé un nouveau bilan de 38 153 morts.

Ces derniers jours, les efforts diplomatiques ont été relancés, avec notamment l’annonce par Israël de l’envoi la semaine prochaine d’une délégation pour poursuivre les pourparlers avec les médiateurs qataris.

Le Croissant-Rouge palestinien a fait état de six personnes tuées, dont deux enfants de 3 et 4 ans, par un bombardement israélien sur une maison à Al-Zawayda, dans le centre du territoire. Trois autres personnes ont été tuées dans un raid sur une habitation de la zone portuaire, selon des secouristes et la défense civile de Gaza.

Les bombardements israéliens se sont poursuivis sur le camp de Nousseirat, dans le centre du territoire palestinien, où seize personnes ont péri la veille dans un raid sur une école abritant des milliers de déplacés et gérée par l’agence de l’organisation onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), selon le ministère de la santé du gouvernement du Hamas. Des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP) ont vu plusieurs enfants transférés à l’hôpital. Israël a annoncé que son aviation avait visé « plusieurs terroristes » dans le secteur de cette école, d’où ses soldats avaient été attaqués.

Le Hamas a annoncé que quatre personnes avaient été tuées dimanche dans une frappe israélienne qui a une nouvelle fois ciblé une école abritant des déplacés, l’armée israélienne affirmant avoir visé des « terroristes ». « Un autre jour. Un autre mois. Une autre école ciblée », a écrit dimanche sur X Philippe Lazzarini, chef de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

Un porte-parole de la défense civile de Gaza, dirigée par le Hamas, a affirmé qu’« Ihab Al-Ghussein, vice-ministre du travail, fait partie des personnes tuées dans le raid israélien » qui a ciblé une école gérée par le Patriarcat latin dans la ville de Gaza, selon cette même source.

Le Patriarcat latin de Jérusalem a fait part, dimanche soir, de sa « vive inquiétude », dans un communiqué précisant que l’établissement « est depuis le début de la guerre, un lieu de refuge pour des centaines de civils. Aucun personnel religieux ne réside dans l’école ».

Un responsable du Hamas a par ailleurs assuré auprès de l’AFP, dimanche, que l’organisation terroriste acceptait de négocier la libération des otages toujours retenus dans la bande de Gaza en l’absence d’un cessez-le-feu permanent avec Israël.

En Israël, plusieurs manifestations ont éclaté pour réclamer du gouvernement qu’il accepte un accord de cessez-le-feu et la libération des otages. Cette journée de « perturbation » a débuté à 6 heures 29, soit l’heure à laquelle l’attaque de combattants du Hamas a commencé le 7 octobre 2023. Des manifestants ont notamment bloqué la circulation pour le deuxième jour consécutif sur plusieurs axes de Tel-Aviv.

La police a renforcé la sécurité autour de la résidence du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, à Jérusalem, après l’annonce d’un rassemblement à venir. Depuis des semaines, des milliers de personnes se rassemblent en Israël, principalement à Tel-Aviv, pour manifester contre le gouvernement.

La guerre à Gaza menace toujours de prendre une dimension régionale et les échanges de tirs quotidiens entre Israël et le Hezbollah libanais se poursuivent des deux côtés de la frontière. Un membre du mouvement pro-iranien, allié du Hamas, a été tué samedi par un drone israélien près de Baalbek, dans l’est du Liban, à quelque 100 kilomètres de la frontière. Il a été présenté par l’armée israélienne comme « un agent-clé de l’unité de défense aérienne du Hezbollah ».

En riposte, le Hezbollah a revendiqué, dimanche, le tir de « dizaines de roquettes Katioucha » sur une base militaire près de Tibériade, dans le nord d’Israël, et une attaque sur un « centre d’espionnage » frontalier. Un homme a été blessé près de Tibériade, à une trentaine de kilomètres de la frontière avec le Liban, selon l’armée.

Le Hezbollah a par ailleurs annoncé, dimanche, avoir visé avec des drones explosifs un centre de reconnaissance sur le mont Hermon, dans le Golan syrien occupé par Israël, évoquant la « plus importante opération menée par ses forces aériennes » depuis le 8 octobre.

Selon un porte-parole de Keir Starmer, lors de son premier entretien téléphonique avec Benyamin Nétanyahou, le premier ministre britannique a déclaré à son homologue israélien, dont le pays est l’un de ses plus proches alliés, que la situation à la frontière nord d’Israël était « profondément inquiétante et qu’il était crucial que toutes les parties agissent avec prudence ». Le nouveau chef du gouvernement britannique a réitéré la position du Royaume-Uni dans le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, en soulignant la « nécessité claire et urgente d’un cessez-le-feu, la libération des otages et une augmentation immédiate du volume d’aide humanitaire » dans le territoire palestinien.

Keir Starmer a également défendu la mise en place de « conditions de long terme » en vue d’une solution à deux Etats, « notamment en s’assurant que l’Autorité palestinienne a les moyens financiers d’agir réellement » tout en s’engageant à poursuivre sa coopération avec Israël contre « les menaces malveillantes ». Le premier ministre a également eu un entretien avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, pour lui faire part de ses positions et priorités quant à la situation dans la région, notamment pour mettre fin aux « souffrances et pertes humaines dévastatrices à Gaza ». L’existence d’un Etat palestinien est un « droit inaliénable des Palestiniens », a affirmé Keir Starmer, selon un porte-parole du 10 Downing Street.

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