La commission nationale d’investiture (CNI) du parti Les Républicains (LR) a décidé, lundi 28 juillet, de présenter l’ex-premier ministre Michel Barnier à la législative partielle dans la 2? circonscription de Paris, où la ministre de la culture (LR), Rachida Dati, sera également candidate, a appris l’Agence France-Presse (AFP).
« Je ne suis candidat contre personne, ou plutôt avec tout le monde », avait déclaré à la presse Michel Barnier, arrivant à la réunion de la CNI, présidée par la ministre de l’agriculture, Annie Genevard, assurant qu’il était « très déterminé, très humble ».
Peu avant cette réunion, la maire du 7e arrondissement de la capitale a déclaré au Parisien qu’elle serait candidate « quoi qu’il arrive », accusant Michel Barnier de se présenter pour servir des « ambitions présidentielles ». Elle a par ailleurs affirmé devant la CNI, où elle n’est restée que quinze minutes, qu’elle serait candidate, selon deux sources du parti à l’Agence France-Presse.
La présidente LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a dit à la sortie de la CNI qu’elle « regrettait » ces deux candidatures et appelé à un « accord gagnant-gagnant » pour que Rachida Dati puisse être candidate à Paris et Michel Barnier à la législative partielle. « La droite pour gagner a besoin d’union et plus de division. (…) Nous avons encore quelques semaines pour trouver un accord qui évite les malentendus et un combat stérile et fratricide », a-t-elle écrit sur X.
« Les deux ambitions – la Mairie de Paris pour Rachida Dati et la législative partielle pour Michel Barnier – sont compatibles », avait aussi dit Annie Genevard dans Le JDD.
Pour tenter d’éviter une nouvelle guerre interne dont le parti est coutumier, une réunion informelle s’est tenue dimanche soir entre les deux intéressés autour de Bruno Retailleau, ministre de l’intérieur et président du parti.
Exclue des Républicains en 2024 après avoir été débauchée par Gabriel Attal pour entrer dans son gouvernement comme ministre de la culture, Rachida Dati a repris sa carte chez LR. Pendant la campagne interne à la présidence du parti, son entourage a soutenu Laurent Wauquiez face au ministre de l’intérieur.
Ces tensions surgissent à huit mois des élections municipales. Des proches de Rachida Dati, renvoyée la semaine dernière en procès pour corruption et trafic d’influence, disent craindre que Michel Barnier ait lui aussi des ambitions pour l’Hôtel de ville si elle ne pouvait pas se présenter, ce que l’intéressé a démenti.