Ce sont des comptes en nette amélioration que laissera le patron de la RATP, Jean Castex, s’il part à la rentrée de la régie parisienne pour prendre la tête de la SNCF. Au premier semestre 2025, les bons résultats de l’entreprise augurent d’un « retour à l’équilibre » sur l’exercice complet après trois années de perte, espère le directeur financier, Jean-Yves Leclercq.
Le chiffre d’affaires est en hausse à 3,9 milliards d’euros (+ 13 % par rapport au premier semestre 2024) tout comme le résultat opérationnel (224 millions d’euros, contre 51 millions au premier semestre 2024). Mais le fait notable est surtout le retour dans le positif du résultat net du groupe (+ 153 millions d’euros), après avoir subi des pertes de 129 millions et 54 millions d’euros sur les mêmes périodes de 2023 et de 2024.
Ces bons chiffres s’expliquent par des succès commerciaux de la RATP par le biais de ses filiales qui opèrent loin de la région parisienne et par la renégociation du contrat qui lie la région Ile-de-France et le cœur historique de l’entreprise, l’établissement public industriel et commercial (EPIC).
Après des mois d’âpres discussions, la RATP et Ile-de-France Mobilités ont conclu, mi-juillet, un accord qui prévoit une meilleure rémunération du premier par le second en échange d’un engagement à une meilleure productivité. Or ce contrat est rétroactif puisque l’accord précédent avait échu le 31 décembre 2024, « ce qui contribue à la moitié des résultats positifs de l’EPIC », analyse M. Leclercq, sans toutefois détailler les parts respectives des différentes entités du groupe dans ces comptes.
Outre l’effet contractuel, la RATP peut se réjouir d’avoir profité de l’extension des lignes 11 et 14 du métro, de la détente des prix de l’électricité (une baisse des coûts estimée à 20 millions d’euros au premier semestre 2025) ou encore de la baisse de l’absentéisme.
Les filiales de droit privé de la RATP continuent de prendre de l’importance dans le bilan de l’entreprise et pèsent désormais près du tiers (31 %, contre 27 % au premier semestre 2024) du chiffre d’affaires. La première moitié de l’exercice 2025 a été marquée, pour la filiale RATP Dev, par la cession dans de bonnes conditions des bus londoniens qui plombaient les comptes.