Raanti A. dit de sa vie qu’elle est un champ de ruines. « Je respire, mais mon âme a quitté mon corps depuis cinq ans », chuchote cette Comorienne de 27 ans, calée au fond de son canapé. Réfugiée en France, la jeune femme d’à peine 1,50 m affirme avoir été victime de viols et d’actes de cruauté qu’elle impute à plusieurs personnalités de son archipel natal.
Les faits, qui auraient été commis entre 2018 et 2022 aux Comores, en Tanzanie et sur le territoire français, font l’objet de plaintes déposées en juin en région toulousaine, puis à Moroni, pour « viols, agressions sexuelles, séquestrations, traite d’être humain et avortements forcés ». Aucun jugement n’ayant encore été rendu, les personnes mises en cause restent pour l’heure présumées innocentes de tous les faits qui leur sont reprochés.