Pour tout passionné de natation, simple téléspectateur qui souhaite sa dose de sport en plein été ou modeste journaliste chargé de couvrir la compétition, les Mondiaux de Singapour sont un coup à se questionner sur sa propre hygiène de vie. Pendant huit jours, les athlètes défilent dans le Sports Hub de la cité-Etat, grands, affûtés, épaules larges et muscles imposants congestionnés par l’effort. A y regarder de plus près pourtant, certains corps, plus fluets que par le passé, donnent à voir une évolution récente chez les meilleurs nageurs de la planète.
Léon Marchand et David Popovici, qui s’avancent, pour ce jeudi 31 juillet, en favoris de la finale du 200 m 4 nages pour le premier et de celle du 100 m nage libre – l’épreuve reine – pour le second, incarnent cette nouvelle vague. Le Français (1,87 m pour 77 kg), le Roumain (1,90 m pour 80 kg) ou encore le Chinois Pan Zhanle (1,90 m pour 80 kg), qui se sont tous parés d’or lors des Jeux olympiques de Paris, ont des profils qui contrastent avec ceux de leurs prédécesseurs, les Américains Michael Phelps (1,93 m, 90 kg) et Caeleb Dressel (1,91 m, 88 kg) ou le Français Alain Bernard (1,96 m, 95 kg) entre autres.