À Ningbo (Chine), le parcours des champions olympiques de volley s’est brutalement interrompu. Jeudi 31 juillet, l’équipe de France masculine de volley a été éliminée en quarts de finale de la Ligue des nations par la Slovénie (25-22, 15-25, 25-19, 25-18). Tenants du titre, les hommes d’Andrea Giani manqueront le dernier carré de la compétition internationale pour la troisième fois, seulement, en dix éditions.
Privés de plusieurs cadres – Earvin Ngapeth et Quentin Jouffroy (blessés), Jean Patry (malade), Kévin Tillie (laissé au repos) – les Bleus n’ont jamais trouvé le rythme face à une équipe slovène demi-finaliste du Mondial 2022 et portée par l’attaquant Toncek Stern (16 points). Si la deuxième manche, remportée largement (25-15), avait ravivé l’espoir, les Français ont ensuite multiplié les fautes, notamment au service, laissant filer les deux manches suivantes sans parvenir à inverser la tendance.
Cette défaite marque un coup d’arrêt pour une équipe en reconstruction après l’or olympique de Paris 2024 – un doublé, après le titre de Tokyo 2021. Depuis le début de la compétition estivale, les Bleus avaient progressivement retrouvé leurs figures de proue (Antoine Brizard, Yacine Louati, Barthélémy Chinenyeze, Nicolas Le Goff, Benjamin Toniutti, Jenia Grebennikov) et affichaient un bilan encourageant de huit victoires pour quatre défaites à l’issue du tour préliminaire. Troisièmes de cette première phase, ils avaient notamment battu la Slovénie fin juin en Bulgarie (3-0), mais jeudi, le duel fut à sens inverse.
Pour certains cadres revenus tardivement, la défaite s’explique aussi par un manque de rythme. « Au niveau du jeu, ça monte au fur et à mesure », observait avant le match le réceptionneur-attaquant Trévor Clévenot, conscient que l’équipe reste « en rodage ». Les jeunes joueurs, qui avaient porté l’équipe lors des premières semaines, semblent également avoir payé l’intensité d’un tournoi resserré.
La France, quadruple lauréate de la Ligue des nations (2015, 2017, 2022, 2024), va désormais concentrer ses efforts sur son prochain grand rendez-vous : le championnat du monde aux Philippines (du 12 au 28 septembre). Unique titre manquant au palmarès XXL de cette génération dorée, il constitue leur objectif majeur cette saison. Andrea Giani et son staff disposent de six semaines pour préparer ce rendez-vous mondial, avec un groupe qui espère récupérer ses blessés et retrouver son plein potentiel.
