« Je devais partir trois jours. Qui sont devenus trois ans. Le 21 février 2022, veille de la guerre [l’invasion de l’Ukraine par la Russie], nous volons avec mon conjoint vers Madrid pour un week-end en amoureux. Mon fils de 17 ans est resté en Ukraine. La guerre, je n’y crois pas ; même Zelensky, à l’époque, faisait des blagues, nous disant que le mois de mai serait, comme toujours chez nous, celui des barbecues. Je me souviens me promener dans les rues de Madrid ce jour-là, et être prise de panique en lisant les nouvelles. Comme si l’anxiété m’avait soudainement rattrapée. Dans la nuit, un ami nous appelle : il est sous les bombes à Kiev. Mon fils et ma mère aussi.

Tout devient alors irréel ; j’erre comme un zombie dans la capitale espagnole, à checker l’actualité toutes les trois minutes sur mon téléphone, à éclater en sanglots dès que je vois un drapeau ukrainien, à essayer de convaincre les miens de quitter Kiev. Mais les bombes pleuvent, tout est si dangereux…

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