Au sommet du panthéon culturel d’Elon Musk, l’écrivain Douglas Adams

Le 6 février 2018, une fusée Falcon Heavy décolle du Kennedy Space Center, en Floride, avec à son bord une voiture roadster appartenant à Elon Musk. Au volant du véhicule, l’un des tout premiers modèles fabriqués par Tesla, se tient un mannequin surnommé « Starman », allusion à la chanson du même nom de David Bowie (1947-2016), et sur l’écran du tableau de bord s’affiche un message incitant à garder son calme : « Don’t panic ! » (« Pas de panique ! »), formule hommage au romancier britannique Douglas Adams (1952-2001).

Le tir est un test pour démontrer les prouesses du porteur lourd de SpaceX (« Heavy », donc). Comme il n’était pas question de risquer d’emporter des satellites, et de devoir les rembourser en cas d’échec de la mission, Elon Musk a eu l’idée de ce chargement en référence au film culte Métal hurlant – Heavy Metal en version originale (1981) – et à son cabriolet traversant l’espace intersidéral. Il s’agit pour les uns d’un coup marketing délirant, pour les autres d’une odieuse pollution.

Dans la boîte à gants du véhicule embarqué, on a glissé le premier roman promis à voyager en orbite de Mars : Le Guide du voyageur galactique, best-seller de Douglas Adams, un écrivain aussi fou de science que de nonsense (une forme d’humour absurde). On a également déposé une serviette-éponge, car, pour faire de l’auto-stop dans l’espace, il faut se munir d’un linge de toilette : c’est ce que chacun sait s’il a pris la peine d’écouter, de voir ou de lire la « trilogie en cinq opus » d’Adams.

« H2G2 » pour les connaisseurs, soit l’abréviation du titre original – Hitchhhiker’s Guide to the Galaxy –, raconte comment, un matin de sévère gueule de bois, un certain Arthur Dent, un Anglais fort ordinaire et en robe de chambre, échappe à la destruction de la Terre par un vaisseau de BTP extraterrestre grâce à son meilleur ami.

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