Ça y est, la saison 2025-2026 de football est lancée dans l’Hexagone. Premier club français à fouler les pelouses en match officiel, l’OGC Nice commence sa campagne européenne, mercredi 6 août (21 heures), par la réception du Benfica Lisbonne pour le match aller du troisième tour préliminaire de la Ligue des champions dans une Allianz Riviera annoncée à guichets fermés. Le club azuréen, quatrième de la saison précédente en Ligue 1, espère se défaire de l’équipe portugaise, premier obstacle – et non des moindres – sur sa route vers une qualification pour la phase de ligue de la prestigieuse compétition continentale.

Au-delà de l’enjeu sportif pour les troupes de Franck Haise, cette rencontre est la première d’un nouveau cycle de gouvernance. Jean-Pierre Rivère, président historique depuis 2011, a quitté ses fonctions – il conserve un rôle au sein du fonds de dotation du club – et le groupe pétrochimique britannique Ineos, propriétaire des Aiglons, a nommé Fabrice Bocquet pour le remplacer. Directeur général du club depuis novembre 2022, ce dernier entend rester ambitieux. « L’objectif est de se qualifier pour une coupe d’Europe, donc de finir dans le top 7. Si on parvient à accrocher la Ligue des champions, ce sera magnifique : cela fait soixante-cinq ans qu’on n’a pas joué cette épreuve », assurait-il, dimanche, dans L’Equipe.

Mais la tâche sera ardue face à un club portugais habitué de la compétition reine en Europe. D’autant que Nice a pris la fâcheuse habitude de décevoir en coupe d’Europe, à l’image de la saison passée, où les partenaires du défenseur brésilien Dante ont été éliminés dès la phase de ligue de la Ligue Europa sans remporter la moindre rencontre.

Si celle de mercredi n’a pas trouvé de diffuseur télé – et ne sera disponible qu’en pay per view –, l’Allianz Riviera, inaugurée en 2013 en vue de l’Euro 2016, devrait faire le plein. L’enceinte niçoise a été rénovée, voyant sa capacité réduite (de 33 000 à 27 000 places) et ses espaces intérieurs modernisés pour mieux refléter l’identité du club. Et, à l’inverse de la saison passée, où le stade avait accueilli les tournois olympiques de football de Paris 2024, la pelouse a été entièrement changée à l’intersaison. « L’habillage est magnifique, s’est félicité l’entraîneur, Franck Haise, en conférence de presse. Tout est parfait, à nous de donner le meilleur. »

Depuis le 30 juin, Nice peut par ailleurs de nouveau collaborer pleinement avec son investisseur Ineos. Egalement propriétaire du club anglais Manchester United, le groupe britannique avait dû se plier aux restrictions imposées par l’Union des associations européennes de football en 2024, les deux clubs étant qualifiés pour la Ligue Europa. Le club azuréen avait été placé sous fiducie pour garantir son indépendance vis-à-vis des Red Devils, une mesure levée en raison de l’absence de qualification européenne des Mancuniens cette saison.

Une coopération accrue entre les deux équipes et des transferts de joueurs, comme d’autres groupes possédant plusieurs clubs en multipropriétés le font, est-elle envisagée ? A la différence de Chelsea, dont le propriétaire, BlueCo, irrigue son autre équipe, Strasbourg, de nombreux jeunes joueurs – les Strasbourgeois ont déjà dépensé 87 millions d’euros en transferts cet été, plus d’un quart des dépenses du championnat de France –, cette perspective demeure une promesse à Nice. Et le club de la baie des Anges n’a pas effectué de recrutement clinquant à l’intersaison.

Son mercato estival a surtout été marqué par le départ du gardien international polonais Marcin Bulka (25 ans), l’un des joueurs les plus en vue de la saison passée, qui a rejoint l’Arabie saoudite. Pour le remplacer, le club a misé sur le Sénégalais Yehvann Diouf, ancien portier de Reims et valeur sûre de la Ligue 1. Autre départ, l’attaquant vétéran Gaëtan Laborde a quitté l’OGC Nice après trois ans avec les Aiglons (33 buts en 118 matchs). Son comparse de l’attaque Evann Guessand, meilleur Niçois de la saison passée (12 buts et 9 passes décisives en Ligue 1), qui dispose d’un bon de sortie et est fortement courtisé, pourrait également faire ses valises. Blessé, il manquera en tout cas la double confrontation entre Aiglons et Aigles lisboètes de Benfica (retour le 12 août).

Equipe d’un championnat privé de droits télévisuels, après la fin du feuilleton DAZN et le lancement à venir de la plateforme Ligue 1+, Nice n’a pas fait de folies du côté des arrivées. L’ailier suédois Isak Jansson, en provenance du Rapid Vienne, ou encore le défenseur ghanéen Kojo Peprah Oppong, issu du club suédois de Norrköping, font partie des recrues.

En cas de succès à l’issue des deux matchs face à Benfica, les Niçois devront disputer un autre tour de barrage (contre le Feyenoord Rotterdam ou les Stambouliotes du Fenerbahçe). Outre le prestige d’une participation à la plus grande des coupes d’Europe, une qualification pour la phase de ligue de la Ligue des champions garantirait au club des recettes substantielles (plusieurs dizaines de millions d’euros). Un apport déterminant pour stabiliser le projet niçois et soutenir ses ambitions sportives.

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