A Gravelines, dans le nord de la France, quatre réacteurs nucléaires sont à l’arrêt depuis lundi 11 août. Dans un scénario semblant tout droit sorti d’un film de science-fiction, des méduses en très grand nombre se sont introduites dans les filtres des stations de pompage qui aspirent l’eau de mer pour refroidir la centrale. Deux jours plus tôt, c’est le réacteur numéro 2 de la centrale du Bugey, dans l’Ain, qui a été mise à l’arrêt pour éviter de rejeter des eaux trop chaudes dans le Rhône, et ainsi préserver la faune et la flore. Ces deux exemples mettent en lumière les conséquences du dérèglement climatique sur l’activité économique.
Car depuis vendredi 8 août, la France, comme l’Europe, suffoque, obligeant l’industrie à s’adapter aux températures caniculaires et le monde du travail à multiplier les mesures pour préserver la santé des salariés.
Mardi 12 août, les trois quarts de l’Hexagone étaient placés en vigilance orange, dont quatorze départements en alerte maximale : 42,9 °C enregistrés à Saint-Laurent-du-Pape, en Ardèche, ou encore 42,6 °C à Romans-sur-Isère dans la Drôme. La préfète du Rhône a suspendu tous les chantiers extérieurs. Dans le sud du Maine-et-Loire, la communauté d’agglomération de Cholet a déplacé les horaires de collectes d’ordures ménagères en soirée – entre 19 heures et 3 heures du matin – et n’ouvre les déchèteries que le matin, lorsqu’il fait encore relativement frais.