La maire de Paris (Parti socialiste), Anne Hidalgo, ne pouvait pas espérer meilleure date pour inaugurer la très emblématique « forêt urbaine » de la place de l’Hôtel-de-Ville. Ce samedi 21 juin était annoncé comme l’un des premiers pics de chaleur de l’été, le premier d’une période de canicule qui allait durer dix jours. La France commençait à suffoquer. Dans les rues de la capitale, on cherchait l’ombre. Comme décor pour accompagner un discours qui vante les mérites de la plantation d’arbres en ville, ces climatiseurs naturels qui doivent aider à supporter les surchauffes à répétition de demain, on ne peut rêver mieux.
Cet ensemble de grands arbres et de sous-bois plantés dans l’hypercentre de Paris est l’un des quatre aménagements inédits promis par Anne Hidalgo au début de la dernière campagne pour sa réélection, en 2019. L’idée lui est venue du paysagiste Michel Desvigne et de l’écologue Marine Linglart, auteurs d’une charte sur le sujet pour ses services. Outre l’Hôtel de Ville, trois autres « grands sites emblématiques » sont alors pressentis : l’Opéra Garnier, le parvis nord de la gare de Lyon, les berges de la Seine rive droite. In fine, trois projets ont été rayés de la liste, remplacés par d’autres. Celui de l’Hôtel de Ville a été revu. Excaver le premier niveau de parking était bien trop coûteux. Les arbres et arbustes pousseraient sur les côtés du parvis et dans les fontaines ; l’espace central resterait un lieu de rassemblement.