« Poutine a traversé de sacrées épreuves avec moi. » Il y avait une forme de compassion, l’idée d’une aventure commune ou la reconnaissance d’un préjudice subi, dans les propos de Donald Trump devant la presse début mars. La formule donnait un écho particulier aux accusations de connivence entre le milliardaire américain et le Kremlin, intenses depuis son entrée en politique il y a dix ans. Elle renforçait cette présomption de proximité aux ressorts mystérieux, alors que les deux hommes devaient se retrouver en Alaska, vendredi 15 août, pour négocier le sort de l’Ukraine dans le dos de la victime de l’agression militaire russe, selon la crainte des Européens.

Le goût de Donald Trump pour les dirigeants à poigne, tendance autoritaire, est connu, ainsi que son rejet du prosélytisme démocratique et libéral. Dans le cas de Vladimir Poutine, leur relation est à la fois ancienne et distancielle, dépourvue de l’alchimie humaine qui réunissait Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev à la fin des années 1980. Opaque aussi. On ne connaît même pas le nombre d’entretiens téléphoniques entre les deux hommes depuis l’élection américaine de novembre 2024.

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