Plus grand éleveur de au monde jusqu’à la vente de sa ferme en 2023, John Hume a été arrêté le 19 août en Afrique du Sud pour trafic de cornes, a annoncé un porte-parole des Hawks – l’unité d’élite de la police sud-africaine. L’homme d’affaires de 84 ans possédait plus de 2 000 rhinocéros blancs, soit environ 15 % de la population mondiale de cette espèce braconnée pour ses cornes.

« Les suspects auraient demandé des permis pour vendre et acheter localement des cornes de rhinocéros qui étaient en réalité destinées au marché noir international, en Asie du Sud-Est », affirme un communiqué de la police faisant remonter le début de l’enquête à 2017. « Le système de permis frauduleux identifié concerne environ 964 cornes de rhinocéros », ajoute-t-il.

« Il a été libéré sous caution et doit comparaître le 9 décembre », a déclaré un porte-parole des Hawks après une audience mardi au tribunal de Pretoria en compagnie de cinq autres suspects.

Le prix au kilo de ces cornes, constituées de kératine, atteint sur le marché noir 60 000 dollars (51 542 euros), leur exportation est interdite par Pretoria. Comme l’ivoire des défenses d’éléphant, les cornes de rhinocéros sont utilisées par la médecine traditionnelle pour leurs supposées propriétés aphrodisiaques, mais elles sont aussi une marque de prestige social.

La propriété du principal suspect, de 7 800 hectares, à moins de 200 kilomètres au sud-ouest de Johannesburg, a été rachetée en 2023 par l’ONG African Parks qui a depuis transféré plusieurs groupes d’animaux vers d’autres parcs. John Hume, qui disait avoir consacré 150 millions d’euros à la préservation des rhinocéros dans sa réserve au fil des ans, se faisait l’avocat de la légalisation de la vente de cornes pour financer la protection des rhinocéros.

Rencontré par l’Agence France-Presse en 2023 au moment de la mise aux enchères de sa propriété, John Hume disait effectivement avoir la « solution » à la conservation des rhinocéros avec la légalisation du commerce international de cornes.

« Mais le reste du monde et les ONG ne sont pas d’accord et nous sommes en train de perdre la guerre (…). Malheureusement, sur le marché noir, la corne d’un rhinocéros mort vaut toujours plus qu’un rhinocéros vivant », regrettait-il.

En 2024, 420 rhinocéros ont été abattus par des braconniers en Afrique du Sud, selon le ministère de l’environnement.

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