Il n’est jamais très agréable de se regarder longtemps dans le miroir. Au fil des secondes, on y discerne les imperfections et les petits défauts que l’on rêverait de gommer. Le XV de France féminin va pourtant devoir se prêter à l’exercice pendant quatre-vingts minutes face à une « équipe qui [lui] ressemble beaucoup », à en croire son cosélectionneur, David Ortiz. Pour leur entrée en lice dans la Coupe du monde de rugby, les Bleues affrontent l’Italie, samedi 23 août (coup d’envoi à 21 h 15, à 22 h 15, heure de Paris), au Sandy Park d’Exeter, en Angleterre.
Les Azzurre ont « un jeu assez similaire au nôtre. On ne sait jamais comment ça va se passer », confirme la deuxième-ligne Manae Feleu. Pas de terme technique pour décrire la philosophie des Transalpines, au contraire du French flair – cette propension à attaquer de manière imprévisible, en s’éloignant souvent des systèmes tactiques –, mais un style tout de même fondé sur « l’instinct », selon la capitaine des Bleues. « Elles adorent jouer à la main, relancer, ajoute l’ouvreuse Lina Queyroi. Comme elles nous ressemblent, c’est souvent serré. Elles progressent vachement ces dernières années. Cela va nous mettre dans le bain direct. »