C’est le jour J, après plus de deux mois de mobilisation sur les réseaux sociaux. « 10 septembre… Nous y sommes enfin ! Faisons vibrer ce Telegram ! Inondez-le de vos images, de vos messages, de votre détermination », poste Philippe, dès 2 heures du matin, dans le canal Telegram « Les essentiels ».
Un mouvement dont les membres ont été les premiers, mi-juillet, à fixer la date du 10 septembre comme journée de mobilisation. Promouvant, sur leur site, des mots d’ordre souverainistes ou assimilables à l’extrême-droite, ils appelaient alors principalement à boycotter banques, grandes enseignes et institutions.
Mais à l’issue de cette journée, la chaîne Telegram des « essentiels » aura finalement bien peu vibré, sinon de déception face à « une récupération par la gauche » vertement dénoncée, et l’apparent manque de succès du boycott économique. « Je reviens de mes fameuses courses et j’ai été très étonné, car [il y avait] beaucoup de monde en caisse. Je crains que ce mouvement ait fait un gros flop », poste Grégory à 13 h 12, au milieu de rares messages diffusant des photos d’actions concrètes de membres des « essentiels », telles que des dons de légumes à ses voisins.