Le premier reste mutique, le second est invisible. Le couple exécutif formé par le président de la République, Emmanuel Macron, et le premier ministre, Sébastien Lecornu, suit sa propre répartition des rôles qui ne doit rien au hasard depuis la chute précipitée de l’ancien chef du gouvernement François Bayrou, le 8 septembre. Face à une opinion publique éreintée par l’instabilité, tous deux optent pour la discrétion sur la scène politique nationale où foisonnent les menaces de censure (pour le premier ministre) et les appels à la démission (pour le chef de l’Etat).

Cette exfiltration volontaire laisse toute la latitude aux oppositions comme aux syndicats pour tenter d’instaurer un nouveau rapport de force avec Sébastien Lecornu, et ainsi peser sur la feuille de route de son futur gouvernement.

Une semaine après l’irruption dans les rues du mouvement né sur les réseaux sociaux Bloquons tout, entre 500 000 (selon le ministère de l’intérieur) et 1,1 million (selon la CGT) de manifestants ont répondu à l’appel des huit principales organisations syndicales, selon les différentes estimations. « La balle est dans le camp du premier ministre », a souligné la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, jeudi 18 septembre sur RTL.

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